Van Andéa
L’artiste s’inspire de la boxe sa passion pour s’exprimer
Loin d’être un simple sport, la boxe prend chez Van une dimension d’acte artistique. L’artiste enfile ses gants et donne des uppercuts (coup de poing remontant) au travers de ses coups de crayons sur la toile qui représente instinctivement le ring, ce lieu de combat ou l’artiste ressasse les moments difficiles de cet art : épuisement, agacement, ressourcement remise en question, …Des conditions physiques que l’artiste extirpe en son fort intérieur pour donner place à la à confiance en soi, à la lutte perpétuelle, parce que l’artiste est conscient que la vie est faite de défis. Van se place de ce fait dans la peau du boxeur tout en se nourrissant paradoxalement de la distance que sa pratique artistique implique.
Ce travail composé de sculptures (conçus à partir du papier aluminium, subtilement emmêlé au papier journal) et des dessins en noir et blanc ou on peut apercevoir des visages tuméfiés, des parties du corps des boxeurs, bref des fragments de vie sur le ring qui renvoient tout aussi à la lutte et l’effort au quotidien. Des aptitudes qui permettent « à tout homme de se relever toutes les fois qu’il chute. Et la présence des gants de boxe représente pour moi le combat, le fait de ne pas laisser la souffrance et l’échec nous paralyser, mais au contraire, d’avancer quoiqu’il arrive» a fait savoir Van qui développe en ce moment un travail sur la bestialité de l’être humain que le public congolais aura d’ici peu l’occasion de découvrir.
En effet, en s’appuyant sur les revers de ce sport mais aussi sur ceux que la vie impose à l’homme (échec, douleur, angoisse existentielle), Van montre qu’au delà de toute épreuve il y a de l’espoir et que la bravoure, l’audace et la confiance en soi sont des armes pour y parvenir. Un travail qui a suscité un grand intérêt auprès des visiteurs lors de la biennale de Dakar, puisqu’il a été l’un .des premier artiste à avoir vendu une sculpture dans sa collection avec l’artiste Fransix de
Encore hésitant dans l’aboutissement de ses œuvres, il y a deux ans lors de la première édition des ateliers SAHMS en 2012, le travail de ce jeune artiste marqué par la fraîcheur et l’originalité de ses dessins en noir et blanc a nettement évolué. Sa pugnacité et sa volonté d’aller de l’avant ont donné naissance à ce magnifique travail sur le monde de la boxe. Une détermination qui lui a ouvert les portes dans les locaux de la Fondation Blachère.
Annette Kouamba Matondo
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 24 autres membres