Basango-ya-Brazza.

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Tony Matesso

 

« On est jamais mieux que chez soi »

 

Habillée le plus sobrement possible T.shirt jaune assorti d’une casquette de la même couleur, Tony Matesso la trentaine révolue, installé depuis une dizaine d’années en France a déposé ses valises à Brazzaville, le temps pour ce dernier d’investir sur le plan social. Une entreprise qui le réjouit puisqu’elle a permis à une dizaine de jeunes monténégrins d’entreprendre des activités génératrices de revenue.

 

 


 « On est jamais mieux que chez soi » lance t-il d’emblée pour expliquer son retour au bercail. Un adage  qui  l’a encouragé à revenir investir au pays, même si cette première expérience a plutôt était amer à certain égard.

Mais pour autant ce désagrément (son lopin de terre durement acquis pour y avoir débuté les travaux de son hôtel a été revendus à deux autres acquéreurs. En procès actuellement, il espère un jugement positif en sa faveur) ne lui a nullement enlevé son désir d’aider les autres car dit-il «  Quand on peut aider, il faut le faire ».

Une initiative qui a eu gain de cause puisqu’à ce jour, grâce à ces aides multiformes, dix monténégrins exerçant le métier de « cireurs  ambulants » (jeunes hommes nantis d’un arsenal de cordonnerie astiquent à longueur de journée les chaussures des passants) sont devenus patrons de leurs jeunes structures et peuvent dorénavant entretenir et nourrir leurs familles grâce au financement qu’ils ont reçu.

Pourtant Tony reste discret quand à la somme remis aux bénéficiaires, il est surtout fière de constater que cette aide a été  pour certains un véritable coup de pousse  dans la mesure où dit-il «  un des bénéficiaires dont je tais le nom, va désormais à Dubai pour aller acheter de la marchandise pour revenir la revendre ici »

Un bel investissement pour Tony marié et père de trois enfants  qui souligne «  ce n’est pas de l’argent jeté par la fenêtre c’est comme si c’était un investissement que je faisais pour mes enfants ». Heureux que cette première entreprise ait porté du fruit, il a de nouveau fait don à une palette de jeunes qui ont décidé de faire le commerce  de « transfert électronique » communément nommé Sap- sap (pour le réseau Airtel) et Me2u pour le réseau MTN.

 Ces dons qu’il nomme « aides charitables » varient d’un bénéficiaire à autre. « Tout dépend ce que je possède, je donne en fonction de mes moyens » dit –il modestement.

« Une belle leçon de vie » comme le témoigne Evelyne Mazi qui déclare «  il faut avoir la main sur le cœur pour faire  ces gestes. Beaucoup de congolais de la diaspora reviennent malheureusement au pays pour la bringue et la démonstrations de leurs vêtements ».

Satisfait de ces deux actions, il espère persuader ses amis de la diaspora à revenir investir au pays «  ces aides bien que minimes  que j’ai accordé à ces jeunes leur a permis de se relever et d’aller de l’avant. C’est très réconfortant. Cela me donne la force de revenir avec de nouvelles entreprises solides et murement réfléchit ».

 Et à cet effet, son  âme de père à une fois de plus dirigée son cation « je pense aux enfants qui trainent à longueur de journée dans les rues, qui ont certains perdu leurs parents et n’ont plus de repères. Je veux construire un orphelinat, cet endroit sera un lieu refuge, ou les enfants  pourront avoir un lit pour dormir, manger à leur faim, être écoutés et pourquoi pas recevoir de l’amour » a fait savoir Tony qui espère investir au même moment dans le tourisme car explique t-il «  J’ai remarqué que ce soit à Brazzaville comme à Pointe noire, il n’y a vraiment pas de lieux de loisirs sains, de sites touristiques  et j’ai de plus en plus envie de créer une agence touristique à Pointe Noire » dit –il en riant.

Alors nous à la rédaction, on lui souhaite bien du courage. 

 Annette Kouamba Matondo



17/05/2013
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