Sylvie Diclos Pomos
Comédienne à plusieurs casquettes
Peu bavarde au contacte, Sylvie la trentaine révolue explose sur les planches. Derrière sa discrétion, cette jeune femme aux talents insoupçonnés (comédienne, auteur et metteur scène) a choisit l’art comme moyen d’expression car il lui permet de livrer des messages forts et surtout de partager sa passion avec le public.
Dénoncer les maux qui minent la société congolaise telle est en autre l’une des missions de l’artiste. Sa plume alerte et crue est une arme : soit elle fait réfléchir ou fait prendre conscience. Ces œuvres, spécialement Les griots du Boss et La folie de Janus sont des véritables preuves de son engagement pour un meilleur monde.
Dans ces textes, Sylvie se laisse aller sans retenue aucune en titillant les autorités en place, en mettant sur la scène publique des sujets tabous comme dans la « Folie de Janus » ou il est question des disparus du Beach. Affaire qui a fait couler beaucoup d’encre a la suite d’un procès et où tous les présumés coupables ont été acquittés. De même, dans « Les griots du Boss » elle ne va pas par le dos de la cuillère en s’attaquant aux journalistes griots qui font la volonté des gouvernements.
En observatrice incontestable, Sylvie raconte des faits réels et voudrait que ces récits deviennent des ouvrages de mémoire, « Relater des faits pour dire ce qui s’est passé sans pour autant faire de procès à qui ce soit » peut on entendre dans « On oublie pas, on pardonne », un documentaire réalisé sur l’univers et le parcours de l’artiste
Femme persévérante, exigeante et déterminée, mère attentionnée d’un garçonnet, Sylvie monte rapidement en selle après avoir passé une année à pouponner. Mais elle admet, « Qu’il m’est de plus en plus difficile d’écrire, mais comme je ne peux m’en passer, je profite de mes heures creuses pour me livrer à ma passion ».
Femme libre, comédienne brillante, auteur engagé, Sylvie, fait attention à ne pas s’enfermer dans des rôles réducteurs dans la mesure où ses créations, ses choix scénographiques et son jeu d’acteur parviennent non seulement à faire rire tout en bousculant les convictions.
Ses débuts sur les planches
La comédienne fait ses premières armes aux cotés de Matondo Kubu Turé, metteur en scène de la troupe théâtrale « Alima Scène » en 1994. Comédienne très intérieure et travailleuse, l’artiste déclara que « Le théâtre est avant tout une école de morale avant d’être une manière de divertir »
Elle affine son jeu auprès des artistes tels qu’Antoine Yirrika, Jean Claude Loukalamou, Nicolas Bissi et Dieudonné Niangouna. Héroïne de « La porcelaine de Chine » texte théâtral de Marie Léontine Tchibinda qui a connu grand succès à la 11ème édition du festival RECTIC à Yaoundé en 2OO2. Elle fait aussi belle impression dans « Banc de touche » une pièce de Dieudonné Niangouna. Dans « Les Griots Du Boss », (ou elle joue le rôle de la doyenne et manipule avec un malin plaisir une nouvelle recrue), un texte mis en scène par Abdon Fortuné Koumbha., puis dernièrement l’artiste a changé de fusil d’épaule. Désormais metteur en scène, Sylvie signe pour sa première création la mise en scène de « 930 dans un aquarium », texte de poésie de Sony Labou Tansi
Annette Kouamba Matondo
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