Basango-ya-Brazza.

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Robinson Solo

 

 

« Prendre la vie du bon coté c’est  juste croire en soi, de lutter, et de ne pas baisser les bras »

Vissage radieux, nouveau style vestimentaire, une nouvelle ère pour Robinson Solo. Plus mature et plus sure d’elle, Robinson Solo a résolu de faire table rase avec son passé. Une décision difficile mais qui lui réussit à  en croire les critiques de ses dernières compositions. Rencontre.

L’enfance de Robinson Solo n’est pas rose. Ballotée entre le désir de ressembler à sa sœur qui est morte et  celui de panser les douleurs de sa mère affectée par la disparition de sa soeur, Robinson encore très jeune est rapidement propulsée au rang de l’ainée de famille alors que ses deux frères ainés ne pouvant supporter la disparition de leur sœur et le divorce inopiné de leurs parents quittent la maison.

Voila campée en quelques mots l’histoire de Robinson qui pendant longtemps devient l’ombre de sa sœur. «  A la mort de ma sœur,  je me suis retrouvée en première position parce que mes deux grands frères ont quitté la maison. Ils  n’avaient pas supporté la disparition de ma sœur, puis la séparation de mes parents. Je suis devenue l’ainée malgré moi avec mes deux cadets à mes basques » a fait savoir l’artiste qui a longtemps revêtu le fantôme de sa sœur pour réconforter sa mère « C’était la seule manière que j’avais trouvé pour alléger la souffrance de ma mère qui m’identifiait à ma sœur »  a indiqué la jeune fille.

Une période trouble pour la jeune fille qui, sans s’en apercevoir s’enferme dans une bulle, devient agressive et pour couronner le tout, adopte un look typiquement masculin «  J’ai grandi dans une famille peuplée de garçons et depuis mon enfance, je ne m’acceptais pas ma féminité.  Les autres aussi me voyaient ainsi parce que j’étais agressive. »  A expliqué Robinson Solo qui avoue « que ce coté garçon m’a vraiment aidé et a fait de moi ce que je suis devenue aujourd’hui, une fille battante »

Si son entourage lui reproche d’en faire trop, elle déclare «  je me sentais bien dans mes jean et basket et en plus je me sentais en sécurité. Mais c’est vrai aussi que je suis une femme et il fallait bien que je m’assume entant que telle » a dit la jeune fille qui a sitôt renchérit « mais cela ne veut pas dire que j’ai mis au placard ce coté masculin qui m’a aidé à m’imposer, a être ce que je suis aujourd’hui »  a fait noter Robinson qui nous révèle  «  j’ai mi du temps dans cet état et un jour j’ai eu envie de mettre ma féminité en valeur. C’est arrivé, je suis mixte et je dois m’accepter en tant que fille »

Mais ce changement s’est produit au moment où décide de laisser partir le fantôme de sa sœur qui l’a longtemps hantée. «  J’avais le fantôme de ma sœur en moi, je l’avais dans la peau, dans la tête, je me sentais elle. Ce vol d’identité m’a rendu énormément  service.  Mais je sais à présent que je ne peux continuer à vivre dans l’ombre de ma sœur, il fallait que je me démarque d’elle. Il  fallait que je  la laisse partir. En la laissant partir, j’ai aussi rendu service à ma famille, je suis désormais libre de vivre  et de penser à moi. C’est aussi ce que ma sœur aurait voulu, que  je vive ma vie » a avoué Robinson la voix enrouée pleine d’émotion 

Une mutation qui lui réussit sans aucun doute puisque ses nouvelles compositions plus matures et plus accrocheuses parlent de tout (environnement, rêves, colères et souhaits). Parfois sentimentaliste, revendicative, sombre, triste, bref  ses compositions sont la plupart du temps accompagnées de notes d’espoir. « C’est dans mon vécu que je puise mon inspiration. Mes textes ne sont pas spécialement fleur bleu, ou féministe. Mon écriture est mixte.  C’est un mélange de tout : de mes humeurs de ce que j’attends, de ce que j’espère, bref de ce que je vis ». Déclare la jeune femme qui vit pleinement sa vie dans sa nouvelle peau.

Aux oubliettes, les années de deuil, aujourd’hui la jeune arbore un nouveau look, et semble plus sure d’elle car Robinson a enfin décidé de tourner de page et de profiter de la vie « Il suffit de prendre la vie du bon coté et c’est quoi le bon coté de la vie. C’est juste croire en soi, lutter, ne pas baisser les bras, et ce qui m’attend demain est meilleur. Tout simplement vivre et profiter de ce que la vie offre, ne pas fuir la réalité lutter contre tous les vents et marées. C’est ce que j’ai fais car j’ai longtemps fuis la réalité. J’ai même changé mon identité, »  a expliqué la jeune fille qui a quitté à son tour sa famille pendant longue une période.  Dorénavant de retour à la maison elle dit« j’ai compris que partir n’est pas une solution mais il faut plutôt affronter la réalité. Aujourd’hui  je regarde devant moi, je ne m’écarte pas de ma voie et voila le fruit de ce combat. J’ai fais un feed back en arrière, j’ai vu page par page, souligner mes erreurs et me voici en communion avec mon destin. » A expliqué la jeune femme visiblement heureuse dans sa nouvelle peau.

 

 Annete Kouamba Matondo

 



29/03/2013
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