Basango-ya-Brazza.

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Réchaud à piles

 

Un instrument qui fait mouche chez gent féminine congolaise

 

À la portée de toutes les bourses, le réchaud à piles communément appelé «  foyer » a révolutionné le quotidien des brazzavilloises. Des adaeptes en parlent.

 

«  Le réchaud à piles, c’est ma cousine qui me l’a conseillé, une vraie trouvaille,» nous confie, Mireille, la trentaine, mère au foyer qui a dorénavant mis de coté son réchaud à charbon et s’émerveille chaque jour devant les performances de son nouveau fourneau. « Avant, quand je préparais avec le foyer à charbon, je passais beaucoup de temps avant que le feu ne s’allume. L’horreur c’est quand je n’avais plus de pétrole, je devais souffler sur les tisons de feu pour rallumer les flammes, au finish, j’avais les yeux rouges et des maux de tête » explique la jeune femme les yeux fixés  vers son réchaud. 

Même son de cloche pour Fatou d’origine malienne, responsable d’un restaurant au marché Total à Bacongo. « C’est très pratique et économique. J’utilise les mêmes piles pendant trois semaines et plus parfois, c’est une très bonne chose d’autant plus qu’avec le charbon je ne m’en sortais pas  » fait savoir la jeune restauratrice qui a résolument opté pour ce  fourneau appelé communément «  foyer »

Fait à base de fer de récupération, ces «  foyers » sont de plus en plus convoités par les ménagères comme le souligne Fatou. « Plus de tracasserie, avec quelques morceaux de charbons, et trois piles, je peux faire ma cuisine tranquillement. La meilleur, est que ces fourneaux ne brunissent pas les marmites comme le  font le bois de chauffe ou le charbon. »

Vendu entre 5000 et 15000 Fcfa, selon la taille, il est devenue la compagne des femmes congolaises, même s’il n’a pas encore remplacé la bonbonne de gaz comme l’indique Roselyne «  Ça ne saurait tarder vue les ruptures intempestives en approvisionnement en gaz ».

Un sentiment que partage Evelyne  qui a décidé de palier ce déficit  en adaptant le foyer à piles  « Avant lorsque j’utilisais le  four à charbon, le sac de charbon ne durait que quatre jours, aujourd’hui avec le fourneau à piles, le sac met en moyenne plus de 10 jours et c’est plus économique  »déclare t-elle le  sourire aux lèvres

Avec  trois ou quatre piles à 225 Fcfa l’unité, et un sac de charbons (à environ 10000Fcfa), Fatou dit pouvoir cuisiné pendant au mois trois semaines, chose impossible lorsqu’elle utilisait encore le réchaud à charbons.

Serge concepteur et vendeur de ce joyau, la vingtaine, ancien élève au  lycée technique nous explique son fonctionnement « Selon la taille du four, on utilise trois ou quatre pilles auxquelles on ajoute quelques fractions de charbons et voila vous pouvez faire bouillir votre casserole » déclare serge tout en exécutant des gestes pour illustrer ses propos. 

Un concept qui lui est venu en voyant sa mère et ses sœurs  s’époumoner pour tenter d’allumer le four à charbon où les fagots de bois « Je me suis basée au départ sur la promptitude de l’outil, les femmes n’ont plus besoin d’avoir recours  au pétrole, allumettes et parfois même sac plastique pour que le feu prenne. Un cheminement   fastidieux que j’ai voulu épargner aux femmes s » a fait savoir Serge visiblement satisfait de son «  foyer »

 

Annette  Kouamba Matondo

 

 



20/01/2012
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