Premier festival de film afriicain de Louxor
Les femmes à l’honneur
Du 21 au 28 février dernier, la ville de Louxor en Egypte a accueillis plus d’une centaine de éalisateurs, producteurs, acteurs, journalismes pour célébrer le cinéma africain dans la ville historique de Louxor. Une édition qui a été hautement colorée par la participation féminine pour qui le cinéma est devenu non seulement un art mais surtout un moyen d’impression.
« Je suis très contente parce que l’Égypte est comme un deuxième chez moi. Je crois que c’est une indication que nous en Afrique du Nord sommes en train de reconnaître notre africanité. Nous sommes à la pointe d’une révolution conceptuelle » a déclaré Taghreed Elsanhouri récipiendaire du Prix spécial du jury, le masque d'argent de Toutankhamon pour son film Our Beloved Sudan (Notre Soudan bien-aimée)
Même son de cloche pour la ghanéenne kenyane Hawa Essuman, qui a reçu le prix Prix du Nil pour le meilleur film, le masque d’or de Toutankhamon pour son film Soul Boy « Cela me donne un sentiment de grande humilité et me réconforte dans mon travail. Le festival a été très inclusif dès le départ avec la volonté d’effacer les divisions nord-sud et ouest- est qui empoisonnent notre cinéma, j’espère qu’il réussira à changer cette attitude »
La présence des oeuvres féminines riches et variés (allant de la fiction au documentaire), inspirées pour la plupart du temps de l'expérience, peurs et rêves des realisatrices, ont permis aux festivaliers de découvrir des films exceptionnels faits et réalisés par des africains.
En effet, sur 41 films en compétition, 11 ont été réalisés par des femmes. Il s’agit de Taghreed Elsanhouri (Soudan) Our Beloved Sudan (Notre Soudan bien-aimé), Hawa Essuman (Kenya) Soul Boy, Nada Mezni Hafaiedh (Tunisie) Les histoires tunisiennes pour ce qui est des longs6 metrages.
Et Yaba Badoe (Ghana) The Witches of Gambaga (Les sorcières de Gambaga),
Tsitsi Dangarembga (Zimbabwe) Nyami Nyami and the Evil Eggs (Nyami Nyami et les œufs du mal), Mona Iraqi (Égypte) Somalia, the Land of the Evil Spirits (Somalie, le pays des esprits malins), Rina Jooste (Afrique du Sud) Captor and Captive (Le ravisseur et le prisonnier), Wanuri Kahiu (Kenya) Pumzi, Zipporah Nyaruri (Ouganda-Kenya) Zebu and the Photo Fish (Zebu et le poisson-photo), Rungano Nyoni (Zambie) Mwanza the Great (Mwanza le grand).
Annette Kouamba Matondo, realisatrice congolaise a aussi fait parti du voyage avec son film « On n’oublie pas, on pardonne ». Un film qui raconte le drame qu’a connu le peuple congolais à la fin de la guerre de 1998. Présenté au Fespaco, en compétition officiel en 2011 , au festival Ciné Sud, ou il a reçu le prix du public en 2011, ce film fait parti du projet Talent du Congo initié par le réalisateur et producteur Rufin Mbou
Une première édition qui a certes connu ses hauts et ses bas, mais qui dans l'ensenble a été bien accueillis et pour beaucoup de réalisatrices et actrices ce festivala été « Une sorte de passerelle car elle a permis aux cinéastes de d’échanger et de discuter de resserrer des liens mais aussi de se tenir par la main car le cinéma africain ne peut prendre son envol que par ces genres de rencontre » comme l’a déclaré Zipporah Nyaruri (Ouganda-Kenya).
Par ailleurs sur les 9 films hors compétions, un a été réalisé par une femme, l'égyptienne Neveen Shalabi, The Agenda and I (L'ordre du jour et moi).
Un rendez vous à la taille de l’événement dans la mesure ou tout été programmé pour faire vivre aux festivaliers des moments inoubliables tant par la sélection des films présentés, que par la pertinence des débats, et par la qualité du principal colloque intitulé: "Le cinéma du sud du Sahara"
Berna Marty
Annette Kouamba Matondo
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