Basango-ya-Brazza.

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Pascale Touloulou

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« En matière de film, aucune histoire n’est facile à raconter, qu’elle soit intime ou universel. »

 

Metteur en scène de formation, Pascale Touloulou est devenue réalisatrice par passion. Inscrite à l’université de Gaston  Berger de saint Louis au Sénégal ou elle a obtenu un master en réalisation documentaire de création,  la jeune réalisatrice a  déjà réalisé plusieurs films institutionnels avec l’association Tchicaya  U Tam ‘ Si. Il s’agit entre autre de  « Les gestes qui sauvent », « Les droits de l’enfant ». « Touches de vie »  est son premier film d’auteur, suivi de  Boloko (une des réalisations du collectif To zali) qui a été présenté dernièrement à l’Institut français.

Comment arrives-tu dans le projet To zali ?

Pascale Touloulou : C’est en janvier 2013 via mon mail que je reçois du réalisateur et producteur congolais Rufin Mbou le projet To zali dont le but était de fédérer les énergies pour donner naissance  à dix films réalisés et produits par des congolais au Congo.. Un projet qui m’a séduit et auquel j’ai toute suite adhéré.

 

Peux-tu me parler de cette aventure

Pascale Touloulou : De l’écriture au montage nous avons travaillé en équipe, une pratique qui nous a permis de nous remettre en question en tenant compte des remarques et des suggestions constructives des autres tout en essayant de préserver l’originalité de nos films. Bref c’était une magnifique aventure très instructive avec évidemment des moments de franches rigolades. 

 

Quelles difficultés avez vous rencontrées dans la réalisation de votre film ?

Pascale Touloulou : Elles ont été beaucoup plus d’ordre financières car seul l’Institut français, nous a accompagné dans cette aventure. Mais peu importe les difficultés,  le point positif de ce projet est que pour la première fois nous cinéastes, avons  pu travailler  à l’unissons et cela a donné du bon fruit.

 

Quel est le titre de ton film et de quoi est-il question ?

Pascale Touloulou : Le film que j’ai réalisé grâce au projet To zali, s’intitule Boloko qui signifie prison. Documentaire de 26 minutes,  il évoque  l’incarcération de mon  père a travers une lettre qu’il m’a écrite.

 

Pourquoi le documentaire et pourquoi avoir voulu mettre en lumière  cette partie de la vie de votre père ?

Pascale Touloulou : Tout simplement parce que je me sens plus à l’aise dans le documentaire que dans les autres genres cinématographiques. Mon père a vécu deux ans d’emprisonnement pour une affaire de sabotage dont il a été injustement arrêté. Cela l’a beaucoup affecté et a bouleversé sa vie. Il était donc de mon devoir, en tant que fille, de  l’aider à enfin avaler cette pilule amère qui pendant 30 ans est resté coincé au travers de sa gorge

 

Qu’attendez vous de ce film, conscientiser ou tout simplement révéler un pan de l’histoire de votre père ?

Pascale Touloulou : A travers Boloko,  je veux dire à mon père et à tous ceux qui ont  été injustement incarcérés comme mon père,  que la prison n’est pas une fin en soi, mais une étape pour une nouvelle vie.

 

Boloko est une histoire personnelle mais qui touche aussi  tous les congolais. Est-ce plus facile à raconter ?

Pascale Touloulou : En matière de film, aucune histoire n’est facile à raconter, qu’elle soit intime ou universel.

 

Pari tenu  le collectif To zali  compte à ce jour dix films fin prêts dans sa collection. Et la suite ?

Pascale Touloulou : Dans un avenir très proche, il question de diffuser les 10 films produits  Par contre le collectif n’ayant qu’un an d’existence, nous avons de nombreuses perspective d’avenir. En ce qui me concerne, je suis en  cours de réalisation de mon prochain film «  La voix des statuettes.

                                                     Propos recueillis par Annette Kouamba Matondo

 

 



20/03/2014
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