Basango-ya-Brazza.

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Oupta ((world Music)

«  La femme doit être protégée car c’est elle qui enfante, éduque les enfants, c’est elle qui tient les rennes de son foyer »

Ancienne sociétaire du groupe Lang’I, Oupta évolue dorénavant en solo. Si la notoriété ne l’a pas lâché d’un pouce, le succès quant à lui n’a pas été rendez vous ces trois dernières années. Son dernier titre Bilo bilo met fin aux rumeurs annonçant le retrait de l’artiste des podiums

Les cheveux au vent, l’artiste arbore un look vestimentaire « roots », prônant un retour aux racines et donc à la nature.  Dans Bilo-bilo, sa voix forte et suave plonge immédiatement le mélomane vers les profondeurs de la vie: chants d’oiseaux, bruissements des feuilles brèves toute la magie de la forêt y est subtilement concoctée pour une belle échappée musicale.

Et ce n‘est un hasard car  Bilo bilo, son dernier titre est une hymne à la  forêt. « La chanson parle de la préservation de la nature et Bilo bilo est un esprit qui me parle à travers ma voix » a déclaré la jeune femme.  Si Oupta prône la préservation de la nature, elle s’engage autant dans la lutte faite à l’égard des femmes car de la même manière que l’homme dégrade la nature au quotidien, c’est de la même manière que la femme est maltraitée dans le monde. « La femme doit être protégée car c’est elle qui enfante, éduque les enfants, c’est elle qui tient les rennes de son foyer » a fait savoir l’artiste.

Chantée dans un des dialectes du Congo, elle mélange soul et rythme traditionnel, le tout bouclé par une vidéo réaliste et évocatrice.  Et sa dernière prestation au palais des congrès en février dernier lors du festival  Etonnants voyageurs a cloué le bec de ses détracteurs qui la croyait hors des scènes nationales.

Nominée lors de la deuxième édition des MTV Africa Awards 2009, dans la catégorie « Ma vidéo », à Nairobi, au Kenya, Oupta soulignait à cette occasion « que la culture est un moyen efficace de faire la promotion d’un pays. Un idéal que les autorités congolaises ne partagent pas car la politique culturelle au Congo ne favorise pas toujours cette expansion»  déclarait –elle consciente qu’elle devrait se battre bec et ongles car « seule la lutte libère »

.Une maxime qui donne du zèle à la jeune artiste qui est bien décidée à prendre les rennes de son destin musical à bras le corps. Se produisant régulièrement sur la scène nationale, le public apprend a l’apprécié dans sa nouvelle veste loin de son ancien groupe Lang’ I qui la fait connaître. Oupta prend désormais ses marques en solo. Tache pas aisée reconnaît Patricia Moungondo de son vrai nom qui a du mal à se débarrasser de l’estampillage de son ancienne bande.

 « Je l’ai découvert à l’époque de Lang’I,  j’espère vraiment qu’elle va continuer à me faire rêver » a confié une fanatique très existée après le concert au palais du congré. Adulée par les jeunes filles, elle est devenue la « grande  sœur » que l’on imite volontiers. Sa générosité fait d’elle l’une des chanteuses congolaises des plus accessibles. Née dans une famille d’artistes, avec un oncle griot et deux frères musiciens, Oupta à découvert le chant à la chorale du catéchisme. Artiste accomplie, Oupta met son talent au profit de la cause féminine.

 

Annette Kouamba Matondo

 



29/03/2013
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