Basango-ya-Brazza.

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Nouveau combattant

 

Après sa participation au festival Africolor en France où l’artiste s’est produit dans plusieurs villes françaises en plus de ses passages dans les médias tels que RFI, TV5 pour la promotion de son opus dénommé « Nouveau combattant », Zao, de son vrai nom Casimir Zoba, de retour au bercail ne dort pas sur ses lauriers. En effet entre répétitions et  gestion  de son espace, il nous parle de son nouvel opus qui est un appel à la paix, à la réconciliation.

« Nouveau combattant porte un message d’espoir, il exprime le ras-le-bol des nouveaux combattants qui sont fatigués de se battre, violer, de tuer pour des raisons qu’ils ne comprennent toujours pas » lance d’emblée l’artiste.

Artiste et diseur d’opinions, Zao ne se considère pas comme un politique même si parfois ses textes engagés dérangent mais c’est simplement pour conscientiser comme en témoigne le musicien « Nous ne sommes pas des griots des politiques ni de pyromanes, mais nos œuvres doivent contribuer davantage à faire changer les mœurs, les mentalités, et aider au développement personnel et collectif».

Nouveau combattant  est donc une suite logique de son album Ancien combattant puisque les deux disques évoquent la guerre, les conséquences de celle-ci dans les vies humaines, mais aussi pour un pays. Ce qui fait  que son album se veut pacifiste dans la mesure où dit-il d’un ton moqueur « Personne ne veut être à nouveau être pillée, ou perdre ses parents. En outre, le congolais est trop attaché à la politique, et oublie parfois qu’il existe d’autres moyens pour s’épanouir dans la vie » a fait savoir Zao, dont la musique ne reste pas statique  puisqu’il éduque, et sensibilise.

Laborieux,  il ne croise pas les bras,  quand il ne répète pas, l’artiste gère son espace avec brio et cela lui réussit plutôt bien. « Lorsque tu n’es pas engagé, tu ne vis pas, je pense qu’il faut s’engager sur quelque chose. Alors arrête d’aller dans les veillées de prières, de parler politique à longueur de journée, travaille et tu obtiendras du fruit » a fait noté l’artiste.

Humoristique et sarcastique, ses marques de fabrique 

Nouveau combattant est composé d’une dizaine de titres rythmé par la rumba et par des cadences traditionnels. Une œuvre vivante et dansante, chantée en français avec des onomatopées en lari, lingala et kituba, avec toujours ce ton humoristique et sarcastique  qui est devenue sa marque de fabrique.

« C’est l’humour qui nous fait vivre, s’il n’y avait pas d’humour, tout le monde serait « cadavéré, et tous les psychologues et psychiatres seraient au chevet des tous les congolais  avec ce que ce peuple a subit».

Heureux et remplie par sa vie artistique, l’artiste trouve son bonheur sur la scène. « La reconnaissance et la renommé internationales que j’ai me suffisent largement, l’argent vient après. Ecouter des français fredonner mes mélodies, c’est une manière de rendre hommage à mon travail et j’en suis fière »  

Enfin malgré, les difficultés dues à son métier,  Zao ne baisse pas les bras et va de l’avant. « J’aime la musique, c’est elle qui me fait vivre, car avec la musique on s’évade ».

Annette Kouamba Matondo



25/08/2015
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