Basango-ya-Brazza.

Une passion pour l’électricité

Nous sommes à la Villa Amitié, un des nombreux chantiers de l’ETDE.  Plongé dans toute l’artillerie de construction : planches, sable, ciments et câbles, nous allons à la rencontre Michelle Solo, 34 ans, électricienne. Elle nous conduit dans les arcanes de son métier entourée de ses collègues hommes. Rencontre avec une femme fort sympathique et  passionnée par son travail.

Orienté par son père depuis son jeune âge au métier d’électricité, Michelle est la preuve qu’une femme peut réussir dans un métier dit entre parenthèse « métier d’homme ». Cette jeune femme de 34 ans mène sa carrière sans aucune appréhension car dit-elle d’une voix douce et rassurante, « c’est un métier que j’ai choisi  et je m’épanouie dans ce que je fais ».

Si elle est obligée de s’emmitoufler dans une combinaison, casque, et chaussures appropriées pour sa sécurité dans le chantier où elle travaille, elle n’hésite pas à se féminiser (tailleur, talon aiguille, et maquillage) les week-end. «  Ce n’est pas parce que je fait un métier dit métier d’homme que j’ai perdu ma féminité » a-t-elle fait savoir. En effet, derrièresa timidité, son sourire chaleureux et sa douce voix, lajeune femme est une fonceuse et sa devise est apprendre et toujours apprendre.

Après un stage au sein de la ETDEen 2007 qui a finalement aboutit à un recrutement, la technicienne est fière de faire partie de cette « grande famille » qui l’a accueillit sur la base de son travail «  il n’y a pas de discrimination entrehommes et femmes ici, nous sommes tous considérés au même pied d’égalité. Et nous avons tous le même salaire par rapport à nos diplômes », a-t-elle déclaré.

Détentrice d’un DUT (diplôme universitaire technique) en 2007, Michelle a tenu a mettre en pratique ce qu’elle appris tout au long de son parcours scolaire. A ce propos, elle s’est battue bec et ongles pour être admise au sein de l’ETDE « Quand tu fais bien ton travail, on ne  te juge que sur la base de ce que tu fais. Et comme j’aime ce que je fais, je n’ai  particulièrement pas de problèmes avec mes collègues. Nous ne sommes que deux femmes ici, mais on se sent pas marginalisé, nous avons plutôt des bons rapports avec nos collègues »  a expliqué Michelle sourire aux lèvres.

Chargée des travaux sur le terrain, elle s’occupe spécialement  de faire le câblage des maisons et des sites. «  Je travaille de 7H30 à 16h30, sans rechigner car mon travaille me procure beaucoup de bonheur. J’adore ce que je fais et je ne m’imagine pas faire autre chose » a avoué la jeune femme.

Une passion qu’elle doit à son père qui l’a orienté vers cette discipline alors qu’elle était encore au collège. « Ce métier, je l’ai débuté depuis la classe de 5 eme, je pourrais dire que c’est un don de famille puisque mes frères aussi sont des techniciens.  J’aime être sur le terrain c’est très vivant et  j’apprend tous les jours, c’est pas routinier » a expliqué Michelle visiblement ravie.

Entourée de ses collègues qui prennent des photos d’elle et murmurent tout doucement dans un coin du chantier, la jeune fille est manifestement apprécié par son équipe « quand tu fais bien ton travail, tu es accepté et respecté par les hommes.» a-t-elle fait savoir.

Travaillant toute la semaine, Michelle avoue voir ses amis de travail que les jours ouvrables, le week-end, elle le consacre à sa famille (parents frères et sœurs). Chrétienne pratiquante elle passe le  claire de son  temps  à l’église.

Ambitieuse, la technicienne,  souhaite aller de l’avant  et pourquoi pas finir ses études « Je veux continuer ma formation, c’est toujours intéressant d’avoir des nouvelles connaissances. Mon souhait est d’obtenir un ingéniorat. »

Mais pour l’instant la jeune fille compte bien restée à ETDE  pour parfaire son curriculum vitae.

Annette Kouamba Matondo