Basango-ya-Brazza.

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Lousakou Madeleine, administrateur maire de Kibouédé,

 

 

 

 

Plus de femmes dans les rangs des partis politiques au Congo

 

Au Congo Brazzaville, le débat sur la parité a refait surface suite à la décision du président de la république de favoriser l’accession des femmes à des postes de direction  au sein des partis politiques. Une ordonnance qui donne la pêche aux femmes qui se  positionnent de plus en plus dans les rangs de leurs partis. Nous avons rencontré  Madame Lousakou Madeleine, administrateur maire de Kibouédé, qui nous parle de son experience

 

Adieux tabliers et torchons, les femmes congolaises n’hésitent plus à se lancer dans les arcanes de la politique, terrain jadis réservé aux hommes. Un changement qui vient de loin se souvient Lilian Barros, membre du Comptoir Juridique Junior «  Alors que nous formions les femmes sur leurs droits, on s’est vite rendu compte qu’une grande partie d’entres elles ignoraient leurs droits. C’est ce qui nous a poussé à élargir notre formation au sein des partis politiques car les femmes avaient peur de se positionner à des postes de décision».

Une formation qui a été bénéfique pour quelques unes d’entres elles puisque sur les dix femmes formées en para- juriste, trois ont accédé à des postes de direction comme l’a indiqué Lilian « Suite à la formation qui a porté sur le positionnement de la femme dans les instances de décisions et l’observation post électoral en 2010, on a remarqué que les femmes formées incitaient les autres  à devenir des actrices à part entière au niveau de leurs partis»

C’est le cas de Madame Lousakou Madeleine, administrateur maire de Kibouédé nommée le 31 mars 2011 par décret présidentiel « La formation de para-juriste, m’aide à régler un certains nombres de conflits au niveau de ma localité, mais cela n’a rien à avoir avec ma nomination car j’ai suivi cette formation parallèlement à mes implications politiques » a fait remarquer madame Lousakou qui a déjà occupé dans le passé le poste d’attachée administrative et juridique.

Son adhésion au sein de son Parti le Mouvement Congolais pour la Démocratieet Développement Intégral (MCDDI), ne s’est fait pas fait par un coup de baguette magique, son  implication y est pour beaucoup. Mais pour autant, la jeune femme ne se voile pas les yeux, elle reconnaît que les pesanteurs familiales et machistes ont la peau dure « Même si les hommes lâchent une partie de leur pouvoir, ils sont ne pas très enthousiastes en ce qui concerne la décision du président de la république qui encourage les partis politiques à nommer les femmes à des postes de direction.» a-t-elle fait savoir.

Un verdict qui bouscule les habitudes des hommes «  Quand on vous affecte dans un département, la population minimise votre travail parce que vous êtes femme. Une fois à l’œuvre, elle comprend que l’homme ou la femme sont pareil » explique madame Lousakou

Un autre frein, explique madame le maire est « Le manque d’ambition qui freine plusieurs femmes à s’impliquer davantage au sein de leurs partis, il faut se battre et c’est seulement au bout de ces efforts que les hommes nous  concéderont  une partie de leur pouvoir »  mais malgré cette nouvelle recommandation les femmes sont encore existantes et préfèrent rester e, arrière en scène ce qui pousse  madame Lousakou à dire « La tache est néanmoins grande,  Ce n’est pas un problème de représentativité des femmes qui se pose mais il y a aussi un problème de compétence, je suis exigeante envers moi-même, mais aussi envers les autres, j’aime travailler avec gens qui ont quelque chose dans la tête hommes ou femmes »

 

Annette Kouamba Matondo

 



02/05/2012
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