Liesbeth Mabiala
Liesbeth Mabiala entre dans les arcanes du cinéma en 2003 entant qu’actrice dans Bozoba, un film de Claudia Haidara Yoka. Une expérience qui l’a marque puisqu’elle multiplie les apparitions dans de nombreuses productions de la place dont « La Mine », ou la problématique du Vih/ sida revient. En 2013, elle réalise enfin un rêve d’enfance, celui d’être derrière la camera et de donner vie à son imaginaire. Une expérience qu’elle n’est pas prête d’oublier. « Au secours » et « Dilemme » ces films conçus dans le cadre de To zali ont dernièrement été projeté à l’institut français.
Au mois de février 2013, Liesbeth Mabiala reçoit via son mail un appel à candidature pour le projet To zali. Un concept auquel Liesbeth adhère tout suite car dit- elle « c’était une belle opportunité et cela faisait un moment que je voulais voir mes écrits en images »
Sans trop se poser de questions la jeune réalisatrice se lance corps et âme dans cette aventure et en ressort plutôt satisfaite. « Jehu Olivier Bikoumou adjoint du président du collectif a engagé ses propres fonds pour que je réalise mon film, idem pour le montage ; car c’est lui qui l’a fait. Cela m’a permis de finaliser dans les délais toutes mes deux œuvres proposées dans le projet » a informé Liesbeth
Une expérience qui a été certes très instructive comme l’a fait savoir la réalisatrice, mais qui a tout aussi été par moment contraignante puisque de nombreuses difficultés se sont dressées sur son chemin. « En dehors de l’épineux problème des finances, nous avons été rattrapé par quotidien, comme par exemple la difficulté d’obtenir les autorisations de filmage, le problème des sites, le manque de matériels et de personnels qualifiés » a indiqué Liesbeth
« Au secours » présenté dernièrement au festival Tazama, festival de film de femmes, et le second « Dilemme»,sont deux réalisations tirées des faits et situations réels, vécus ou racontés que Liesbeth met en lumière afin de conscientiser, de dénuder certains phénomènes comme la désocialisation, le harcèlement sexuel, le laxiste de la société congolaise et aussi celui du gouvernement face à toutes ces discriminations.
Le choix de la fiction s’est imposée à elle car dit-elle, « toute petite, déjà, j’étais une admiratrice des fictions. Et puis quand j’ai eu l’occasion de faire mes propres films, j’ai su que j’allais emprunter le chemin de la fiction.»
Par aillmeurs, Liesbeth ne veut pas être enfermé dans un carcan, loin d’être une féministe pure et dure, elle souhaite simplement devenir la voix de ces femmes qui souffrent en silence mais aussi des enfants qui sont marginalisés dans les familles comme dans la société parce que atteint du Vih/sida ou autres maladies contagieuses. Aussi désire-t-elle que ces œuvres aillent le plus loin possible afin qu’ils deviennent comme des sonnettes d’alarme pour les consciences.
Et les premières escales dit –elle « c’est Cannes, puis le fespaco. A ce jour, nous nous préparons pour d’autres projets, espérant que cette fois les pouvoirs publics et les éventuels partenaires nous accompagneront».
Liesbeth Mabiala arrive sur la scène artistique en 1998
par le théâtre en intégrant la troupe théâtrale Saka saka, du metteur en scène jules Nkounkou. La même année, elle est reçue dans les rangs du mythique groupe de rap Légitime brigade. Commerciale de formation avec un BTS en communication d’entreprise elle a été pendant cinq ans animatrice culturelle de la chaine de télévision DRTV. Elle démissionne et se voit confier la fonction de chargée de relation publique à Mistral aviation qu’elle quitte une année plus tard pour se mettre en son propre compte et crée l’agence de communication Mediaco. En 2013, avec un ami cinéaste elle co-crée la maison de production L/S Entertainment Pictures.
Annette Kouamba Matondo
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