Les délestages tuent les commerces à Brazzaville
Le calvaire des consommateurs de la SNE
La colère monte auprès des consommateurs (de la ménagère vendeuse de yaourt, au propriétaire de débit de boissons en passant par les boulangers, bouchers , cyber café, maisons de saisie et hôpitaux) de la société nationale d’électricité(SNE) face aux coupures intempestives et délestages d’électricité à longueur de journée à Brazzaville. Un véritable calvaire puisque ces délestages de plus en plus accrue tuent les petites entreprises commerciales de la place.
Délestages et coupure d’électricité, deux termes de plus en plus utilisés dans le vocabulaire des congolais. Du nord au sud, la population brazzavilloise est souvent plongé dans le noir sans que cela gène les agents de la SNE qui s’empresse à la fin du mois d’envoyer les factures comme d’habitude.
Une situation devenue courante car il ne se passe pas un jour ou les consommateurs de cette agence se plaignent des coupures plus ou moins longues d’électricité et surtout du délestage qui dure 30 minutes à plusieurs jours.
Dans certains quartiers à Brazzaville, certaines personnes s‘étonnent parfois de recevoir de l’électricité à longueur de journée. En effet, la plupart du temps l’électricité est rétablit pour une poignée d’heure et le reste du temps la population est dans le noir.
« Dans deux ans adieu les délestages » dixit Isidore Mvouba, premier ministre du Congo. Une phrase qui énerve plusieurs consommateurs dans la mesure ou tous les jours ces usagers observent des pertes : aliments congelés avariés, appareils grillés et la grande panique dans les hôpitaux lors de se grandes interventions chirurgicales…
La qualité de lumières laisse à désirer, ces éclairages ressemblent à des aux des jets des bougies oblige le consommateur à acheter bougies ou pétrole pour s’éclairer le soir. Une aubaine pour les marchands chinois qui vendent des espèces de torches lampes que les congolais sont de plus en plus friands depuis un certain moment
Le calvaire des commerçants
Dans les ménages (la maman qui vend des yaourts et eaux pour arrondir ses fins de mois), comme dans les grands commerces (’ cyber café, maison de saisie), en passant par les boucheries, les boulangeries et hôpitaux privés, le mécontentement des consommateurs est plus en plus ressentis. En effet, de l’élève qui doit réviser, aux enseignements qui préparent les cours, aux difficultés rencontrées par les gents payeurs lors des payements, des grandes unités de production qui tombent en faillite, aux hôpitaux la colère monte.
Madame Mboumba Victor, enseignant « Nous vivons un enfer. Je suis confronté au quotidien à des difficultés pour la correction des copies de mes élèves et pour la préparation de mes cours. En plus je plants les enfants qui sont contraints d’étudier avec des lampes. Je suis écœuré. Vous vous rendez compte que je n’ai pu obtenir les résultats du vaccin de mon fils par manque d’électricité. Je n’ose même pas imaginer ce qui pu se passer dans les couveuses à la maternité. C’est un véritable cauchemard »
« Toutes mes activités tournent au ralenti à cause du délestage. Ces deux derniers mois c’est vraiment la galère. On était obligé de refouler des clients. Certaines de nos machines n’ont pu résister aux coupures intempestives. Cela fait un mois que nous n’avons pas d’électricité parait-il à cause de la municipalisation accélérée. Ces travaux (qui normalement entrent dans le cadre de l’améliorion de la vie des congolais), empêchent les gens de se réaliser, notamment en ce qui me concerne. Comment voulez vous que je fasse des bénéfices avec des délestages qui dure parfois un mois. Comment vais-je payer mes travailleurs. Des fois on en rit, même s’il y a des jours que c’est vraiment déprimant » a fait savoir Valérie Bakouétela, gestionnaire dans un cyber café.
Même son de clache du coté de maman Beatrice Laou, propriétaire d’une boucherie et d’un débit de boisson à Kinsoudi, un quartier de Brazzaville « Mes clients ne cessent de se plaindre du fait que mes boissons et produits alimentaires ne sont plus très frais comme avant. J’ai eu recours à un groupe électrogène mais il ne peut supporter la masse de mon congélateur. Ce qui m’énerve dans toute cette histoire c’est qu’à la fin du mois, ils vont s’empresser de nous envoyer des factures élevées comme ils en ont l’habitude je suis fonctionnaire d’état, mais ce que je gagne ne permet pas de subvenir à mes besoins et ceux de ma famille. Je suis divorcée et mère de trois enfants. Il faut les scolariser, nourrir les vêtir Ma boucherie est ma bouée de sauvetage. J’ai mis mes économies en jeu et voila que ces délestages et coupures intempestives m’empoisonne la vie. Tous les jours je pers des cartons de poisons et volailles et la qualité de mes produits baissent ce qui fait que ma clientèle se réduit et est tenté d’aller s’approvisionner ailleurs »
Ces témoignages semble toute banals sont ceux de la majorité des commerçants et des congolais en général. Des activités commerciales ralenties, des populations désemparés car ne sachant plus à quel saint se vouer… livrer à eux-mêmes, ils trouvent des subterfuges, inventent des nouvelles formules et s’adaptent aux rythmes des délestages. Apponter ses provisions chez la voisine et les récupérer une fois que la SNE pensent à rétablir votre connexion.
Le plus inquiétant reste sans contexte les coupures au niveau des hôpitaux ou des médecins se plaignent quant à la conservation des vaccins, les examens médicaux et autres éléments qui nécessitent la présence de l’électricité.
Si ce phénomène touche plus particulièrement les commerçants, elle est devenue nationale. Le retour de l’électricité est un moment de liesse car il est vivement célébrer par les applaudissements des gamins dans les quartiers qui peuvent enfin regarder la télévision ou tout simplement lire, chargé leur téléphone…
Payé tous les deux mois la facture de d’électricité ne tient malheureusement pas compte des coupures intempestives ce qui a le don d’énerver de plus les consommateurs « avec cela on nous demande d’aller massivement voter. Tant que ce volet ne sera pas arranger, je ne ferai pas le déplacement pour aller aux urnes. Il s’agit ici du bien être de la population. Le social commence par les besoins basiques des peuples et l’électricité en fait parti » a déclaré un consommateur qui requit l’anonymat.
Du coté de la SNE le discours reste politique « Avec les 120 mégawatt que les turbines d’Imboulou vont produire, à défaut d’éradiquer le gros mal, on s’attend à l’amélioration de la qualité du courant. Les délestages d’électricités seront bientôt que des vilains souvenirs »
Et de Moussala, président de l’association des consommateurs. A quant lui fait savoir : « Le phénomène de délestage doit cesser parce qu’on ne pas se développer sans électricité et à cette cadence on ne peut prétendre aller au développement dans 10 ou 15 ans. Il est urgent de remédier à ce phénomène car il ne touche que les classes les plus démunies. Les ministres et autres ont leur groupes électrogènes et ne peuvent connaitre la misère qu’endure le peuple. Le gouvernement doit mettre en place une bonne politique énergétique pour permettre non seulement aux commerçants, aux industries et consommateurs en general de bénéficier pleinement de ‘l’électricité 24 sur 24 vu qu’ils payent les factures. »
Annette Kouamba Matondo
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 24 autres membres