Ibra’son, un seul concept :
Reculer pour mieux sauter
Dès les premières minutes de sa prestation, le public se déchaîne: cris et applaudissements accompagnent l’entrée de l’artiste. Habillé de rouge et de noir, le musicien est prêt « à aller plus haut que les montagnes de douleurs» allusion faite à la célèbre chanson de Jeanne Mas, star de la musique française.
Sa première interprétation annonce les couleurs, les spectateurs tapent des mains , se balancent sur leurs sièges excités, s’approprient du refrain et chantent à tue tête avec l’artiste.
La musique est jouissive et enthousiasmante. Ibrahi’son ne lésine pas sur son show : un danseur apparaît sur les planches et fait un « strip tease », il enlève au grés de la cadence ses vêtements ce qui entraîne des sifflements admiratifs suivis chalereux applaudissements des assistants visiblement animés par ce spectacle.
Un autre danseur entre en scène alors que le concert bat son plein, il se faufile entre musiciens et instruments tandis que de l’autre coté de la scène, les spectateurs ne tiennent plus en place. Hommes, femmes et enfants envahissent la scène, ils se défoulent en exhibant quelques pas de danse, d’autres en profitent pour offrir des billets de banque à l’artiste en signe de reconnaissance.
Le public est pris entre les mailles de l’artiste : la salle est en effervescence, et lorsque l’artiste entonne son troisième morceau qu’il dénomme »Nzouna » qui signifie « calmes toi », une exhortation qui a un effet contraire puisque les fanatiques menus de leur banderole sont montés sur scène et se sont mis a dansé et rire de gaîté cœur.
Enfin, la dernière chanson « Na lingui yo » je t’aime en français, c’est l’apothéose; le public est conquis et en redemande, le concert ressemble très vite à une fête populaire.
Une prestation originale qui va longtemps rester dans les mémoires puisqu’ Ibrahim vient de marquer d’une pierre blanche son come back sur la scène congolaise et pourquoi pas internationale. Après sa séparation avec le groupe Nkota, le musicien loin des projecteurs ne se repose pas sur ses lauriers. Il travaille sans relâche et sa première prestation en solo retrace somme toute ces moments d’errances et de galère «Une période difficile, mais qui avec le temps m’a permis de me retrouver en tant qu’Ibrahim » a fait savoir le griot.
Et comme l’indique un de ses titres « La valeur n’attend pas le nombre d’années », l’artiste a prouvé que le triomphe de ce soir n’est que le début d’une grande carrière qui se profile et malgré son absence sur les podiums il est resté « in ».
Annette Kouamba Matondo
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