Basango-ya-Brazza.

Basango-ya-Brazza.

Festival du pagne et du tissu africain

 

 

 

Célébrer le pagne dans toute sa splendeur

 

 

Des couleurs  vives et chaleureuses imprégnées sur du pagne, de la soie, du coton ou du raphia, le tout décliné dans des coupes modernes mariant avec audace le chic et l’éthique. Voila en quelques mots la tendance vestimentaire de la troisième édition de la fête du pagne célébrée tout dernièrement dans le bel écrin de la préfecture.

 

A quelques pâtés de l’enceinte du Collectif Elili situé sur l’avenue Matsoua à Bacngo, on peut entendre des hauts parleurs diffusant une musique pleine de rythme. La fête s’annonce plutôt bien. Enfants femmes et homme, venus en groupe, duo ou seul envahissent rapidement le minuscule espèce du siège.

«  En passant devant l’enceinte du siège, mes amis et moi avons décidé de rentrer par curiosité. Je suis content d’être ici car je découvre des belles cartes photos  et surtout en offre du jus gratuitement » explique Mike à peine 14 ans admirant les photographies l’une après l’autre entouré de ses amis.

Tout en sirotant quelques verres de boissons fraîches et dégustant des cacahouettes, les invités se sont réjouis de découvrir la vingtaine d’œuvres exposées dans la grande salle du siège.  Puis instinctivement des cercles d’amis se forment; c’est un parfait moment de rencontre pour la population environnante de faire connaissance avec les artistes  et  par la même occasion  de découvrir leur travail.

Suzia, 16 ans en tenue de lycée qui s’est faite photographier le portrait pour seulement 100Fcfa en guise de bienvenue est contente. « Je passais par ici,  et voila que la musique m’a attirée. J’ai rencontrée quelques copains et je suis restée » déclare la jeune fille qui  trouve  toutefois la vente des œuvres excessivement chers. « Certes ces photos sont belles, mais un peu trop cher à mon avis »

Un souci que partage  plusieurs visiteurs « je suis peut être novice dans le domaine, mais ces prix ne répondent pas aux bourses des congolais moyens. Si j’achète un tableau à 100000 FCFA, c’est tout mon salaire que je dépense et je fais comment pour vivre » fait savoir Roger, fonctionnaire à l’état qui est visiblement assommé  par ces montants.

Surpris ou offusqués par rapport au coût  des œuvres (entre 100000  et 150000 FCFA), un débat s’est rapidement improvisé entre artistes et visiteurs. «  Ces ouvres artistiquement sont supers, la réflexion autour n’en parlant pas, mais le prix proposé devait se faire en fonction des revenus des congolais. Je pense que si les artistes veulent se faire connaître au niveau local, ils doivent revoir leurs prix, je doute qu’un congolais moyen débourse100000FCFA pour s’acquérir un tableau  » a fait savoir Sophie, étudiante en deuxième année à la faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH), qui serait prête à dépenser au moins 30000 Fcfa pour s’offrir une de ces merveilles.

«  On aimerait bien avoir ces genres de tableaux dans nos maisons, mais à ces prix je préfère aller m’approvisionner dans une boutique chinoise ça revient moins cher et puis tant pis pour la qualité » renchérit Ida, vendeuse dans une boucherie au marché total. Un débat qui a suscité un vif intérêt auprès des artistes qui ont décidé de revoir à la baisse ces prix en négociant avec l’acquéreur.

Bref, une belle exposition vivifiée par les empreintes riches et variées des artistes .Des talents qui ne demandent qu’à s’ouvrir  et  à s’exprimer.  Enfin, l’ouverture de ce siège est un défi mais aussi une manière pour ce groupe d’amis de s’inscrire dans la durée. «  Nous voulons marquer nos empreintes en ouvrant les portes de cette maison, nous voulons avant tout faire connaitre notre travail au niveau du Congo avant d’être connus hors de nos frontière » fait savoir Baudouin Mouanda, coordonnateur du collectif Elili

 

 Annette Kouamba Matondo



14/06/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 24 autres membres