Basango-ya-Brazza.

Basango-ya-Brazza.

Elles font la fierté de la musique congolaise

 

 


Elles ont toutes un point en commun : la musique (rap, soul, salsa ou world musique). Sheryl, Oupta, laTigresse, Nteko, Noura Patch et Sonia Bled sont devenues au fil des ans des véritables stars dans le paysage musical congolais. Ces divas, évoluant pour certaines en solo, d’autres au sein d’un groupe se sont révélées au grand public par leur talent, leur personnalité, mais aussi par la chaleur qu’elles dégagent sur scène. Des styles, et des personnalités que nous vous invitons à découvrir.

 

Sheryl Gombo: (Rap, soul)

 

Sheryl Gombo se livre difficilement si ce n’est sur scène où elle rayonne littéralement. Sa voix veloutée avec des inflexions de groove lui donne très rapidement le titre de Diva dans la catégorie du Nu Afro Soul, une identité musicale qui est devenue sa marque de fabrique. En effet, dès les premières heures sa carrière Sheryl a conquis les cœurs des mélomanes congolais par la fraîcheur et l’authenticité de ces morceaux. Autres atouts de la chanteuse, sa voix, (en même temps sensuelle et forte) et ses déhanchements qui déchaînent des sifflements et clameur admiratifs du public tout au long de ses prestations. Le « Nu Afro Soul ». Concept crée par la chanteuse est alors un melting pot de rythmes alliant  rythmes traditionnelles du Congo et celles des diasporas Afro-américaines, Caribéennes et d’ailleurs. Découverte lors du, FESPAM (festival international de musique), initié par le gouvernement congolais, Sherryl a immédiatement séduit le public au travers de sa musique métissée issue de son premier album dénommé « Lemoyassa ». Un album (produit entre l’Afrique, les USA et l’Autriche) à l’image de l’artiste, jeune et ouverte sur le  monde. Très appréciée dans l’univers hip-hop, la  musique  de Sheryl est à la croisée des chemins, auteur compositeur et interprète, l’artiste chante aussi bien en lingala (langues nationale congolaise), mbochi (langues  vernaculaires) qu’en français. Elle a son actif, plusieurs titres : « Essi dia », « Lemoyassa » ou encore « Baninga bassi », qui ont caracolé en tête des hits parades nationaux.  De plus, elle a collaboré avec Passi, (célèbre artiste rap franco congolais) et a aussi  défendu les couleurs du Congo pour le prix RFI 2008 où elle a été finaliste.

 

 

 

 

 

Oupta (world Music)

Séparée du célébrissime groupe Lang’ I  qui lui a ouvert les portes de la scène, Oupta  prends désormais ses marques en solo. Tache pas aisée reconnaît Patricia Moungondo de son vrai nom, qui a du mal à se débarrasser de l’ombre de son ancien groupe. Mais tant bien que mal, la  jeune artiste est bien décidée à prendre les rennes de son destin musical en main, elle ne rate pas une occasion pour faire entendre sa vpic

La chanteuse dès lors se produit fréquemment sur la scène nationale. Une nouvelle naissance où l’artiste met son talent au profit de la cause féminine et de l’environnement. « La femme doit être protégée car c’est elle qui enfante, éduque les enfants, c’est elle qui tient les rennes de son foyer » a fait savoir l’ancienne sociétaire du groupe Lang’I.

Si la notoriété ne l’a pas lâché d’un pouce, le succès quant à lui n’a pas été rendez vous ces trois dernières années. Toutefois son dernier titre Bilo bilo met fin à certaines rumeurs annonçant la retraite de l’artiste des podiums. Les cheveux au vent, l’artiste arbore un look vestimentaire « roots », prônant un retour aux racines et donc à la nature. Dans Bilo-bilo, sa voix forte et suave plonge immédiatement le mélomane vers les profondeurs de la vie: chants d’oiseaux, bruissements des feuilles, bref, toute la magie de la forêt y est subtilement concoctée pour une belle échappée musicale. Et ce n‘est un hasard car  Bilo bilo, son dernier titre est une hymne à la  forêt. « La chanson parle de la préservation de la nature et Bilo bilo est un esprit qui me parle à travers ma voix » a déclaré la jeune femme.  L’artiste s’engage tout autant dans la lutte faite à l’égard des femmes car de la même manière que l’homme dégrade la nature au quotidien, c’est de la même manière que la femme est maltraitée dans le monde.

 Aujourd’hui grâce à ces prestations ça et là sur les scènes nationales, Oupta a définitivement cloué le bec de ses détracteurs et pour couronner le tout, elle est devenue pour beaucoup d’adolescentes la « grande  sœur » que l’on imite volontiers. De plus, sa générosité a fait d’elle l’une des chanteuses congolaises des plus accessibles. Nominée lors de la deuxième édition des MTV Africa Awards 2009, dans la catégorie « Ma vidéo », à Nairobi, au Kenya, Oupta soulignait à cette occasion « que la culture est un moyen efficace de faire la promotion d’un pays. Un idéal que les autorités congolaises ne partagent pas car la politique culturelle au Congo ne favorise pas toujours cette expansion». 

Mais l’artiste sait bien qu’elle devra se battre bec et ongles puisque « seule la lutte libère ».Une maxime qui lui donne du zèle et la  force d’aller de l’avant. Née dans une famille d’artistes, avec un oncle griot et deux frères musiciens, Oupta à découvert le chant à l’église

 

 

La Tigresse

 

Cette artiste a longtemps été la figure incontournable dans le groupe Sos Salsa. Juptie Mbani de son vrai nom a marqué les esprits depuis ses débuts : vêtue, d’une mini jupe, des talons aiguilles, elle virevolte et se trémousse avec une telle élégance sur les rythmes de la salsa. Elle a su imposer ses marques en participant activement à l’épanouissement  de cette grande famille majoritaire revenue de Cuba pour  y avoir étudié. «  Quand on travail dans le milieu des hommes, il faut savoir se faire respecter, ne pas seulement servir de poupée de scène pour être reléguée au second plan une fois le coup de théâtre est passé mais avoir une tète bien faite pour se défendre en cas de pépins ». C’est certainement  ce qui lu a valu le nom de la  tigresse car prête à défendre ses intérêts. La musique, elle l’a dans la peau dans la mesure qu’elle ne s’imagine pas vivre sans la scène. « Avoir des convictions dans la vie, les garder fermes, ne pas se laisser influencer et avancer tant que l’on peut. En fait, une réussite que l’on a construite avec ses propres efforts est mieux savourée car on sait qu’on l’a mérité. » a indiqué cette dernière. Désormais seule dans sa barque, elle tangue vers de nouveaux rythmes sans abandonner sa traditionnelle tenue de scène composée notamment  sa mini jupe et des  tallons aiguilles, des accessoires qui  électrisent  ses fanatiques 

 

Nteko

Douce et réservée, Nteko, la vingtaine explose sur la scène musicale. Sa sélection à la finale du prix RFI 2013, a marqué un tournant significatif dans la carrière de la jeune fille. Une artiste confiante et prête à braver les vents et marées pour être au top. Indéniablement Nteko chante avec son cœur. Elle n’a pas besoin de fournir de gros efforts puisque la musique coule dans ses veines. C’est à l’église qu’elle a forgé ses premières armes dans la chanson. Repérée et soutenue par un de ses grands frères, ce dernier lui fait rencontrer en 2012 Claude Kouloufoua, guitariste du groupe Lang’i. Elle lui soumet ses textes et mélodie et la magie musicale s’installe entre ces deux musiciens. Finaliste du Prix Découvertes RFI 2013, cette distinction rassure la chanteuse et ses partenaires et présage de bons augures pour son premier album nommé, « Cri » cofinancé par une trentaine de producteurs grâce à la production participative nommée (Likelemba Zik), concept initié par Keben. Mêmes si le prix Rfi ne lui est pas attribué, cette sélection lui des nouvelles portes. Elle participe à une série d’événement musicales et effectue une tournée française ou l’album est bien accueilli. La musique de Nteko est à la croisée des chemins entre sa culture kongo (où elle use avec une incroyable sagesse les adages de sa culture) mais s’ouvre aussi au monde car la jeune fille chante aussi en français et en lingala. Accompagnée de deux guitares acoustiques et de percussions créatives, son album « Cri » incise et dissèque la société congolaise avec beaucoup de pudeur et d’humilité. Invitée à présenter son répertoire à Pointe-Noire dans l’espace Basango Octobre 2014, Nteko continue de se produire sur les scènes congolaises et est toujours en coulisse  prête à affronter la scène puisqu’elle elle sait que dorénavant son cheval de bataille sera sa capacité à séduire un nouveau public chaque fois qu’elle mettra les pieds sur les planches. Enfin en attendant de la retrouver en concert, on croise les doigts en lui souhaitant le meilleur. Artiste à suivre

 

Sonia Bled devenue Sonia Saigne 

 

«  Je voudrais que ma musique soit un remède 
                     pour ceux qui ont les cœurs meurtris
 »

 

Après un moment d’absence au niveau de la scène congolaise passé à s’occuper de sa fillette aujourd’hui âgée de six mois, Sonia Bled devenue Sonia Saigne  a retrouvé son inspiration. En effet,  après le triomphe de son premier album sur le plan national, la chanteuse nous parle de son album nommé Millénium. Entre hip hop,  R and B, rumba congolaise, l’artiste aurait pu faire un album standard, mais elle a préféré revenir à ses racines. Elle nous parle de ses débuts dans le show biz, et de ses ambitions  

Vos débuts dans le show biz 

J’ai commencé à chanter à l’âge de 13 ans, à 15ans    j’intégrais le groupe de Kooling mon ami, Coté Gauche qui sera ensuite baptisé  Secteur M. Puis sous le label de X Race nous avons sorti notre  maxi single « Miroir » en 2005.   


Pourquoi cette longue absence sur les scènes nationales   nationale ? 
Entre temps j’ai eu  un bébé et il fallait bien que je m’en occupe. Aujourd’hui qu’elle  a maintenant six mois, je peux tranquillement me replonger dans mon travail sans trop m’inquiéter  

Est-ce que    la maternité a changé Sonia ? Ce changement a t--il   une influencé sur  votre travail en  cours ? 
Assurément,  mon répertoire à subit quelques motivations. De Sonia Bled,  je passe à Sonia Saigne. Je ne suis plus la jeune fille d’il y a quelques annnées. Aujourd’hui j’évolue seule et j’ai envie de donner à ma musique une autre image. Il ne faut pas que je parte chanter à l’étranger et que le public ait l’impression d’écouter une française. Ce CD est un retour aux sources, plusieurs sonorités de chez moi, notamment la rumba flirt merveilleusement bien aux sons de rap et R and B. Ce n’est pas un changement radical mais  une innovation. La musique est comme un océan on n’y trouve de tout : le sel, l’eau, les poissons, les plantes … C’est ce que  j’ai voulu faire ressortir dans cet album  dans la mesure où je voudrais que   ma  musique édifie les hommes sur l’amour, l’amitié mais aussi sur certains problèmes plus cruels comme les enfants de la rue, le sida…. Bref je veux que ma musique soit un remède   pour les cœurs meurtris.  
  
Quelles sont vos ambitions ? 

Etre la plus grande partie de mon temps sous les feux de rampe. J’ai envie d’être en contacte permanent  avec  mon public. Je vais me produire un peu partout dans la ville, j’ai aussi des concerts prévus à Kinshasa, et  l’Afrique de l’ouest très prochainement.  


Noura Patch

Noura Patch est considérée comme étant la  voix mélancolique et chaleureuse de la rumba féminine congolaise. Malgré son talent et  ses belles compositions telles que Maman chanson en hommage à sa mère (et de toutes les mères) ou encore Mé Ngombélé qui signifie «  je suis perdue », la Diva n’a  pas encore d’album sur le paysage musical congolais faute de moyens financiers. Elle s’est produite dans plusieurs pays africains et aux USA grâce au Groupe Pella Yombo (GPY) de Beethoven Yombo Pela grâce aux soirées  nommées « la nuit du Congo….. ».

 

Les divas Amazones

 

Elles s’appellent  Sheryl Gambo, Noura Patch, Sonya Bled et Gypsy ou  la tigresse patronne de la formation musicale le 242.  Leur histoire ensemble commence dans des circonstances peu conventionnelle il y a plus de cinq ans lors des funérailles de la défunte première dame du Gabon, Edith Lucie Bongo, fille du président de la république du Congo Denis Sassou Nguesso. Une chanson d’hommage réunit ces quatre artistes  qui évoluent toutes en solo. En effet malgré les circonstances peu réjouissantes de leur union, l’idée est plaisante, puisqu’elle permet à cette « girls band » nommé Divas Amazones de bâtir un orchestre occasionnel pour animer pendant des soirées ou encore projets  qui pour objet la cause féminine. 

 

Propos recueillis Annette berna marty

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



25/08/2015
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