Ecole spéciale
« Ici tout le monde à sa place ». Une devise que l’école spéciale (crée en 1974) doit à sa fondatrice sœur Marguerite Tiberghien pour qui l’accès à l’enseignement primaire des exclus dans des écoles classiques, et l’éveil des capacités des enfants handicapés mentaux a été tout au long de sa vie son leitmotiv. 40 ans plus tard, cette structure ne continue à honorer sa mission.
« Quand je suis arrivée ici je ne savais ni lire ni écrire. Aujourd’hui, je suis confiante car avec mon diplôme j’aurais accès à la vie professionnelle.» lance d’emblée Claudie Mfuila, 17 ans, section couture.
Totalement gratuite, l’école spéciale accueille près de 2000 mille élèves handicapés physiques et mentaux, (exclus de l’enseignement officiel, adaptée à tous les âges) pour 80 enseignants (dont 20 sont pris en charge par le ministère de l’éducation et les 60 autres rémunérés par l’école spéciale).
« C’est la sœur Marguerite qui m’a inscrite ici. Et à la sortie de mon parcours j’ai décidé d’enseigner ici » a confié Moutombo Félicité, paraplégique, monitrice à l’école spéciale.
Agés entre 7 et 25 ans et parfois plus, les élèves ont la possibilité de passer leur certificat d’étude primaire (CP) avec l'opportunité de poursuivre leurs études au collège d'enseignement technologique. Ils peuvent aussi s'insérer dans la vie professionnelle grâce à la formation au sein des 7 ateliers (menuiserie, couture, jardinage…)»
« Grace à nos enseignements ceux-ci parviennent à réintégrer le circuit scolaire normal. Même si le plus grand nombre reçoit une formation professionnelle» a fait savoir sœur Odette fille de la Charité qui s’occupe du social
Des journées bien remplies partagée entre les activités intellectuelles le matin et les après midis aux ateliers pour des résultats plutôt satisfaisants comme l’a reconnu Pierre Julien, Volontaire Solidarité International à l’école spéciale depuis un an. « L’école assure une mission particulière puisqu’elle donne à ces enfants la possibilité d’embrasser une profession à la cité ou ailleurs »
Malgré cette réussite, l’école rencontre des difficultés, ce qui l’oblige parfois à se tourner vers des bayeurs de fonds comme l’a fait noter Pierre Julien. « Il y a l’association des Amis de l’école spéciale qui est en France mais elle ne suffit pas à couvrir l’ensemble de fonctionnement de l’école.»
Un aspect qui ne décourage par pour autant la sœur Brigitte Liyombi, actuelle responsable de l’école et de ses annexes depuis 2009 « la plupart des élèves qui passent par ici une fois insérés dans les écoles officielles sont en général parmi les cinq premiers de la classe,». De quoi réjouir la sœur Brigitte Liyombi, qui continue à se battre pour donner toutes les chances à ces enfants d’avoir un métier plus tard.
Annette Kouamba Matondo
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 24 autres membres