Claudia Haïdara-Yoka
Claudia Haïdara-Yoka
Elle souhaite de tout cœur voir le cinéma congolais aller à la conquête du monde.
Première femme cinéaste à avoir relancé le cinéma congolais après les différentes guerres civiles que le Congo a connu, première réalisatrice à avoir initié des rencontres cinématographiques en 2003 avec la collaboration de Bassek Ba Kobbio, du Cameroun, promoteur du festival Ecrans Noirs, accompagné de Idrissa Ouedraogo et Rasmané Ouedraogo, président de la FIDC.
Dix années après la relance du cinéma congolais et une association dans sa musette, Claudia Haidara Yoka réalisatrice congolaise d’une trentaine d’années n’est pas prête à s’arrêter en ci bon chemin. Et son association Clap Congo (Association congolaise de liaison entre les artistes et la production crée en 2002) continue de faire son bout de chemin pour le bonheur de la cinéaste qui a présentement réalisé 4 films: Brazza blues 2002, Bozoba 2003, Manigance 2006 et Mère chef 2008.
Des films qui ont été distingués lors des grandes rencontres internationales du 7 ème art. Bozoba par exemple a été sélectionné au Fespaco, et il a été diffusé à TV5. Meres chefs a quant à lui été présenté durant une année au musée Royal de Belgique sur le bassin du Congo. Dans la même lancée, Clap Congo a co-produit Ndako ya Bandeko, premier film congolais à avoir été sélectionné à Cannes d’Alain Kodia et de Nadège Batou. Et pour couronner le tout, Claudia été lauréate du prix de la Sanza de Mfoa à Brazzaville.
Un parcours pas toujours rose mais qui n’a pas pourtant brisé sa passion pour le 7 émé art dans la mesure où faire du cinéma au Congo, relève parfois du parcours du combattant. Mais aux orties les difficultés, la cinéaste avance entourée de son équipe avec un rêve, celui de donner une nouvelle vitalité au 7 éme art congolais tant sur non le plan national que mondial « En dix ans, on a vu des films congolais se vendre dans des festivals. Le bilan est plutôt positif, dans la mesure où on est arrivé à une moyenne d'un film par an. Par ailleurs, le potentiel et la créativité sont là. »
Un regain d’espoir que Claudia a voulu partager avec d’eminnents convives à l’image de Idrissa Ouédraogo (Burkina), Rasmané Ouédraogo (Burkina Faso), Balufu Bakupa Kanyinda (RDC), Bassek Ba Kobhio (Cameroun) et Henri Joseph Koumba (Gabon) venus tout dernièrement pour célébrer les dix ans de son institution. Des amis qui l’ont accompagné dix ans plus tôt au début de sa carrière.
Déterminée et très engagée dans ce qu’elle fait, Claudia espère voir le cinéma congolais illuminé le monde, mais pour cela elle encourage les cinéastes à se regrouper, « en ce sens que les artistes auront une plus grande audience et pourront être écoutés par les politiques de notre pays »
En outre, pour que les réalisations locales aient plus d’impact, elle suggère que les cinéastes créent un fonds de soutien à la cinématographie, sans lequel le cinéma congolais ne saurait reconquérir sa vitalité et s’épanouir a-t-elle indiqué.
Fonceuse, elle ne se laisse pas abattre par les barrières qui se présentent à elle. Aussi fait –elle appel au gouvernement « je souhaite que les dirigeants de ce pays s’impliquent plus fortement dans les initiatives culturelles » car dit –elle « le cinéma comme toutes les autres disciplines artistiques représentent la vitrine d’un pays ». Elle appelle donc les dirigeants a s’engager davantage en créant sans plus attendre une politique culturelle afin d’aider le cinéma et les autres disciplines à éclore sur le plan mondial.
Optimiste enfin, elle souhaite de tout cœur voir le cinéma congolais aller à la conquête du monde.
Annette Kouamba Matondo
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