Beaurice Loumingou
Loin du slam traditionnel (une voie, un texte, une scène), Beaurice Loumingou apporte une nouvelle touche à sa discipline en y insérant de la musique et plus précisément de la rumba des années 60. Résultat, des déclamations fraiches et uniques, une nouvelle formule qui a séduit dernièrement le public « pontenégrin » à l’espace Yaro où il s’est produit.
« J’ai su que je devais faire du slam en 2004 quand j’ai suivi à la télévision ‘Grand corps malade’ artiste français qui est actuellement un des meilleurs slameurs du monde. Une prestation qui m’a longtemps marqué puisqu’à l’époque j’écrivais des textes et je ne voulais pas les chanter comme font les autres». Cette découverte du sélam lui redonne la force de retravailler ses textes, de peaufiner son écriture, de se remettre en question avant de croiser sur son chemin trois ans plus tard, le groupe Styl’Oblic (groupement de slameurs) qui commençait à avoir une renommée sur la place du centre culturel français à Brazzaville.
« Grâce à cette rencontre j’ai assisté à des sessions de slams et chaque samedi au centre culturel français on avait un espace où l’on se produisait. Avec le temps j’ai trouvé ma voie ». Malheureusement après l’obtention de son diplome à Brazzaville, l’artiste malgré le succès grandissant du collectif repart à Ponte Noire, ville de son enfance. Là bas l’artiste s’entoure de quelques amis également passionnés par le slam, mais très vite Beaurice se lasse et décide d’évoluer en solo. Il écrit, expérimente ces shows, réinvente son propre style, et au bout de l’effort réussi à mettre dans le meme sac la musique rumba et le slam. Un mélange qui a fait mouche au sein de la population « pontenégrine’ lors de sa dernière prestation à l’espace Yaro.
Un cocktail soigneusement conconcté qui regroupe rumba des années 60, des silences, de la poésie et le chant. Tout ceci accompagné d’un guitariste et d’un batteur au djembé avec une nouvelle appellation Radio libanga. Une nomination que l’artiste explique « Radio parce que sur scène on représente une voix et libanga représente la pierre que l’on jette sur une personne qui fait du mal, en fait nous sommes une radio qui a entre autre but de dénoncer, encourager, mais aussi pour reconnaître les bienfaits » .Artiste slameur, chanteur, écrivain, Beaurice collabore aussi avec des associations notamment « Renatura Congo » et est éducateur à l’environnement
Annette Kouamba Matondo
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