Basango-ya-Brazza.

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Aurore Benitia Ondongo

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Des coiffures dans l’air du temps

 

Fine et élégante, avec un mélange de sensualité et de volonté, Aurore Benitia, Ondongo de nationalité congolaise, installée dans le Maryland (Washington), coiffe avec son cœur. Agée de 22 ans, cette fée de la coiffure a fait de son talent un art à part entière. En attendant de rassembler un fond pour ouvrir son univers de beauté, la jeune femme a emménagé une pièce  dans son cocon  où elle reçoit sa clientèle. Mais d’or et déjà vous pouvez retrouver ses créations sur sa page Aurore’s Hair Braiding Ekan.

 

Sa renommée s’est répandue de bouche à oreille. Américaines, africaines et même asiatiques font recours à ses services. Très jeune, Aurore se coiffe toute seule « Je pense que c’est un don du ciel, je ne suis jamais allée dans une école de coiffure, il suffit que je vois un model et regarde comment on le fait, c’est parti, je me met à l’œuvre » lance le jeune coiffeuse.

 

Coiffer les cheveux pour Aurore est tout un art de vie, et magnifier les cheveux de sa clientèle est un réel plaisir pour cette dernière  qui dit « je veux avant tout combler ma clientèle, car pour moi embellir ces femmes par le biais de mes tresses, ce n’est pas seulement une affaire de gain, mais c’est plus profond que ça ».

 

« Ce qu’il faut savoir, les coiffures tressées sont incontestablement tendance aujourd’hui aux USA. Entre la tresse couronne, façon Beyoncé, senegalese, individual, cornrows, weave, feeding cornrows , nubian twist, flufy twist , les coiffeuses africaines sont de plus en plus sollicitées. Et moi j’ai mon carnet d’adresse et je ne m’en plains pas » explique la jeune fille.

 

Futuriste, éthique, épuré et sobre, chic ou décontractée, romantisme ou naturelle, elle fait certaines tresses avec des rajouts de mèches pour leur donner une meilleure tenue. Toutes les couleurs peuvent être envisagées, même les plus excentriques «  vert, jaune rouge comme le drapeau du Congo » indique Aurore dans un éclat de rire.

 

Le tout toujours dans un esprit de raffinement car tresser pour elle est art qu’elle invente au fil des jours dans la mesure où elle fait recours à son imagination. Et grâce à ses doigts, elle donne forme à ses créations en dessinant sur sa tuile. « La tête pour moi représente un tableau au travers duquel je peints et grave mes empreintes ».

Et le résultat est magnifique, des nattes libres couchées, cordons, avec des coups de raie en forme de cercle, de carré, de ligne droite ou serpentée qui au  finish s’harmonisent avec l’ensemble de la coiffe »

Toujours en quête d’une nouvelle méthode pour rehausser ses services, la jeune fille expérimente sur sa tête avant de le proposer à ses clientes. «  Aux orties la monotonie, je veux des coiffures qui vivent et qui donne une personnalité » révèle Aurore qui est consultée par rendez vous les jours de la semaine comme en weekend pour des tresses ordinaires ou des coiffures de cérémonies.

Aurore passe deux à trois heures pour tresser une tête et moins d’une heure quand il s’agit des tissages. Ses coiffures sont en général taxées  entre 100$ (40.000FCFA) et au-delà.

Bien organisée avec  une artillerie de pointe,  la jeune ambitionne d’ouvrir  une maison de beauté « Pas un grand local, mais juste un petit cocon ou mes clientes seront comme à la maison. Et nous pourrons papoter en prenant du thé  et quelques cookies » déclare la jeune coiffeuse.

Installée depuis six ans aux Etats-Unis où elle vit avec son père, Aurore a étudié à Colonel Zadock A. Magruder High School. Aujourd’hui employé chez Asley Stewart, Aurore, fiancée et maman d’un petit garçon de 3 ans, commence prestement mais sûrement à marquer ses empreintes dans la ville de Maryland. Nous lui souhaitons bon vent au pays de l’oncle Tom.  

 

 

 

Annette Kouamba Matondo



08/11/2013
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