Basango-ya-Brazza.

Du 08  au 28 septembre dernier, une quarantaine d’artistes venus de part et d’autre du monde se sont retrouvés à Brazzaville lors de la 3 ème Rencontre Internationale des Arts Contemporains (RIAC) initiée par Bill Kouélany. Une rencontre qui a donné naissance  à une à une magnifique exposition ouverte au public du 01 au 31 Octobre dernier. Amateurs d’art, critiques, contemplatifs, ou simples visiteurs, tous ont été conviés à aller découvrir ce patchwork artistique qui a rassemblé nouvelles pousses et professionnels dans la même barque.

Dès qu’on franchit le seuil des Ateliers Sahms, on est tout de suite frappé par la kyrielle des toiles singulières et pleine de vie qui colorent les différentes pièces du centre.  Ici, pas besoin de ticket de bord, ni de guide pour le voyage. Mais pas de panique, un guide interviendra si vous en avez besoin.

A l’intérieur de la première pièce, le visiteur découvre à sa guise les nombreuses toiles accrochées sur son itinéraire. De Jordy Mouyeke, Doctrové Basimba, Yannick Biza  Kezi Willys, Loick Kimbembe, Teska Konongo, Bello Moufouli, Artmel Mouy, Paul Alden…On ne se lasse pas d’admirer les œuvres des artistes.

Tissus pagne, collage papier, peinture  et autres mediums, on se retrouve très vite en face des pièces singulières qui loin d’être de simples illustrations, représentent des expériences uniques à vivre mais surtout apporte de beaux messages colorés. Si pour certains œuvres, point n’est besoin d’interprètes, d’autres au contraire, réclame un accompagnement pour s’introduire dans les arcanes  de l’imaginaire de l’artiste.

Des œuvres puissantes et novatrices à l’image de La Sauterelle de l’artiste autodidacte  Yannick Biza, La sérénade de Doctrovée Basimba, mais aussi celles de Jordy Mouyeke et Bello Moufouli ( Benin) qui propulse le convive à la méditation. On s’attarde volontiers  devant des toiles toute simples où seules les couleurs et la fraîcheur vous attire à l’exemple de Papyrus de Bello Moufouli, la peinture de Teska Konongo ou elle agence une série de fleurs de couleurs différentes.

Puis on est happé par l’audace de l’artiste peintre Diane scholastique  qui est sorti de son carcan en donnant naissance à des œuvres assez osées avec des toiles comme «’ Femme de rêve » ou elle met en évidence une femme vêtu d’un string, révélant ainsi les rondeurs et l‘intimité de la femme. Décidément le textile  a réveillé la bête qui sommeillait en l’artiste. Mais soyons clair l’œuvre  de Diane, n’est pas érotique juste assez corsé sans tendre vers la vulgarité.

Paul Alden égale à lui-même entre rationalité et imagination  a accouché un travail futuriste, approfondissant ainsi  sa démarche qui est toujours en harmonie avec son premier  travail. Enfin des tableaux pleines de vie qu’on aimerait avoir chez soi pour donner un coup de fraîcheur à nos murs  avec  la série des toiles  de Kezi Willy’s «Femme fatale », de Jordy Mouyeké ou on devine une femme langoureusement allongée sur un fauteuil.

Une troisième rencontre riche comme l’a reconnu Job Ikama, critique d’art à l’atelier Sahms « c’est la première fois  que nous avons eu autant d’artistes et ça été une belle expérience  puisque ce laboratoire  a donné lieu à de magnifiques échanges et surtout à des belles œuvres  que le public a pu decouvrir à n’importe quel moment de la journée aux ateliers  Sahms »

Un belle rencontre ou des nouvelles pousses se sont vues récompensés à l’exemple de  Yannick Biza, peintre malentendant qui a reçu le premier prix art plastique (équivaut à une bourse déformation de trois mois au conservatoire  des arts et métiers  multimédia  Bella  Fasseké Kouyaté, Mali, offert par Abdoulaye Konaté , directeur général du centre), le premier prix vidéo  a été remis  à Romaric  Aron Bakoua Matondo du collectif Elili qui bénéficie  d’une résidence de création à Apt en France , prix offert la fondation Blachère. Signalant que Romaric est la troisième personne a bénéficier de cette bourse après Van  Andréa et  Ange Swana.

Annette Kouamba Matondo