Basango-ya-Brazza.

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Ange Swana

 

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 « Belles montreuses »

 

Femme diablesse, rêveuse, pondérée, délurée, indécise, amoureuse, tel est en substance le contenu de la dernière collection de l’artiste Ange Swana de la RDC nommé « Belles montreuses » ou  elle explore l’univers de la femme via des portraits. En effet, Ange magnifie la femme par le regard d’abord mais aussi le gestuel. Esthète avant tout, ses œuvres sont à la fois remplis de force et de douceur.

 

Une dualité sur laquelle l’artiste s’appuie pour faire ressortir les contraires : jeunesse et vieillesse,  joie et peine, colère et apaisement, élégance et grossièreté, désir et renoncement, bref des moments de la vie qui exprime l’usure du temps, que l’artiste représente par des coups de pinceaux sous forme de rides, fronces, croûte…Des marques indélébiles que le temps imprime sur la  peau de toute femme.

 

« Belles monstrueuse » présentée à la biennale de Dakar est une œuvre pleine de vie que l’artiste accompagne d’un cocktail de couleurs, du rouge au noir en passant par le vert et le rouge, avec toujours en tète ce soucis d’harmoniser ses fresques. L’artiste par le biais de ce travail veut communiquer son amour pour la vie et pour la femme qui porte en elle plusieurs facettes cat dit –elle « de la même manière qu’une femme peut être passionnée, elle peut devenir agressive, spontanée et indécise…. ».

 

 De même, ne vous méprenez sur le physique de Ange Swana, bien que svelte et apparemment frêle et angélique, cette dernière n’a pas sa langue dans poche « Se taire c’est se conformer aux normes, c’est aussi décider de mourir a petit feu, même si l’art est au départ une situation personnelle, elle  devient commun une foi qu’elle est  proposée au monde. Et donc peindre est alors une valeur, un point de vue personnelle, une valeur esthétique, une perspective humaine et patrimoniale» a indiqué l’artiste.

 

Pondérée elle l’est, diablesse elle peut le devenir comme d’ailleurs toute femme quand un problème lui tient à cœur «  je voudrais travailler sur la libre circulation des artistes, ce que nous avons subit lors du voyage en aller comme au retour au Sénégal m’a enragé ; je ne sais pas à quoi pense nos dirigeants mais il faut qu’il pense à avoir ce problème de barrières frontalières, nous sommes des artistes et non des politiques, je souhaiterais aussi élaborer un projet sur la maison des esclaves à Gorée sur le thème du pardon et de l’oubli» a déclaré Ange qui a été très heureuse de participer à la biennale de Dakar où elle a été conviée comme Van André a participé à une résidence dans la prestigieuse Fondation Blachère en Suisse.

 

Ange Swana sort de l’académie des beaux arts à Kinshasa après y avoir passé trois ans de 1997 à 2010. Elle participe, à plusieurs expositions collectives à Kinshasa. C’est à la  troisième édition des ateliers SAHMS à Brazzaville qu’elle fera sa première exposition en solo. La biennale est sa toute première expérience internationale et en sort plutôt satisfait « ce que je retiens de ce voyage, ce sont les échanges, la possibilité de découvrir d’autres artistes et de discuter avec eux, d’avoir des futures collaborations et aussi d’apprendre des autres et d’en tirer avantage » a fait savoir Ange enthousiaste.

 



26/05/2014
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