Abdon Fortune Koumbha entre les murs de la CITF
Abdon Fortune Koumbha entre les murs de la CITF
«J’essayerai tant soit peu d’apporter mon expérience à la construction du théâtre dans la sous région.»
Aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre d’années. Une citation qui sied à l’artiste conteur et comédien Abdon Fortune Koumbha, qui a été récemment nommé Expert de la Commission Internationale du Théâtre Francophone (CITF). Une distinction qui réjouit et honneur l’artiste qui espère apporter tant bien que mal une nouvelle touche à la construction du théâtre dans la sous région
Vous avez été récemment nommé par l'Organisation Internationale de la Francophonie au titre d’expert de la Commission Internationale du Théâtre Francophone, pouvez vous nous donner vos impressions ?
Abdon Fortune Koumbha : Il faut dire que j’étais surpris en fait, je m’y attendais.
Comment s’est faite la sélection ? Par dépôt de candidatures, ou est ce un choix de l’organisme?
Abdon Fortune Koumbha :Je ne saurai vous le dire. Ce qui est vrai, la délégation de la CITF est composée des fonctionnaires et d’experts nommés par les états et l’OIF. Il y a le Canada, la Communauté Française de Belgique, le Québec, la France et l’OIF. En ce qui me concerne, je n’ai jamais déposé de candidature. C’est donc un choix de l’OIF qui nomme les deux experts africains. Je tiens à signaler que je travaille avec L’OIF depuis 7 ans aujourd’hui. Elle est l’un des partenaires fidèles du Festival RIAPL (Rencontre Itinérantes des Arts de la Parole et du Langage) que je dirige depuis 8 ans à Brazzaville. J’imagine que certains responsables de cette institution connaissent bien mon travail. Cela fait plus de 20 ans que je fais ce métier.
Pouvez vous nous dire brièvement quelles sont vos fonctions en tant qu’expert de la CITF (Commission Internationale du Théâtre Francophone)?
Abdon Fortune Koumbha : Mafonction consiste à donner des avis sur des projets, des dossiers, bref, sur la vie théâtrale en Afrique centrale et à participer à des sessions qui ont lieu deux fois par an avec d’autres experts et membres de la CITF. Ce qui est vrai, je vais aussi pour voir et apprendre comment ça se passe. Nous nous réunirons à Limoges lors du Festival des Francophonies en Limousin en octobre prochain.
Pensez vous que votre nomination en tant qu’Expert à la CITF (Commission Internationale du Théâtre Francophone), pourra apporter un nouveau souffle dans les initiatives culturelles au Congo ?
Abdon Fortune Koumbha :Je suis congolais, mais, je ne suis pas là que pour le Congo, je suis expert de la CITF pour la région Afrique centrale. Apporter un nouveau souffle, je ne puis le garantir. Une chose est sûre, ‘’un seul doigt ne peut laver le visage’’. J’essayerai tant soit peu d’apporter mon expérience à la construction du théâtre dans la sous région. Ceux qui étaient là avant moi ont fait des choses. Moi, je ferai connaître certainement cette institution à ceux qui ne la connaissent pas ou la regardent à distance.
Peut – on dire que les problèmes financiers de votre festival (RIAPL) sont désormais résolus?
Abdon Fortune Koumbha :Rires. Ma grand mère m’a dit que les problèmes n’arrivent pas aux arbres ni aux animaux, mais aux humains, mais la grandeur d’un humain, c’est d’être capable de s’arrêter de les surmonter. Le problème de financements des festivals au Congo et en Afrique, vient du fait que l’argent arrive souvent de l’étranger, il faut continuer à se battre pour que les pouvoirs publics commencent à investir dans la culture. C’est un travail de longue haleine. Quand je pense à la dernière édition du RIAPL, le bonheur que cela a procuré au public venu nombreux, aux artistes étrangers et locaux qui se sont rencontrés et ont partagé autour des arts de la parole et du langage, cela me donne du punch pour me battre et aller de l’avant. On souhaite avoir plus de moyens pour changer les choses, mais il ne faut pas trop se plaindre non plus. Je vous dis déjà que la CITF ne finance pas les festivals.
Qu’est ce que cette nomination a changé à ta votre vie d’artiste ?
Abdon Fortune Koumbha :Heu… je ne sais pas. Je pense que je suis toujours le même. Je continuerai à faire ce que je sais faire l’art et la culture. Je vous le dirai à la fin de mon mandat, je viens juste d’être nommé.
Votre dernier mot.
Abdon Fortune Koumbha :Je remercie l’OIF qui m’a fait confiance et je souhaite être à l’écoute des uns et des autres pour avoir plus de matière dans ma gibecière.
Propos recueillis Annette Kouamba Matondo
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