Basango-ya-Brazza.

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20 éme journée internationale de la liberté de la presse

 

«  Parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les medias ».

Sans tambour ni trompette, la 20 éme journée internationale de la liberté de la presse qui s’est tenue le 3 mai dernier a été célébrée sous le thème «  parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les medias ». Une problématique à laquelle ont répondu non sans difficultés Bienvenue Okiemi, ministre de la communication, porte parole du gouvernement, le Représentant de l’UNSECO, les membre du conseil supérieur de la liberté de communication, universitaires et journalistes puisqu’elle  rencontre remettait sur la table la sempiternelle question du statut du journaliste au Congo.

« …Plus de 600 journalistes ont été tués au cours des dix dernières années et, parmi eux, beaucoup  n’exerçaient pas dans des zones de conflit. Il persiste un climat d’impunité, neuf assassinats de journalistes sur dix restent impunis. Les personnels des médias sont aussi trop nombreux à être victimes d’intimidations, de menaces et de violences. Trop nombreux à être soumis à la détention arbitraire et à la torture, souvent sans recours légal » dixit madame Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO.

Parler des difficultés auxquelles sont confrontés les journalistes dans l’exercice de leur métier au quotidien tel a été la fondamentale problématique de cette journée à laquelle d’illustres orateurs ont apporté leurs points de vue sur les moyens que dispose le journaliste congolais de mener à bien son travail  et de se former.

 Et à cet effet, Joachim Mbanza directeur de l’hebdomadaire La semaine  Africaines n’est pas allé par le dos de la cuillère en énumérant les entraves auxquelles plusieurs journalistes congolais sont confrontés dans l’exercice de leur métier. Ainsi donc le thème de cette année «  Parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les medias » demeure un processus puisque  que la précarité sociale du journaliste (la plupart du temps mal rémunéré), les mauvaises conditions de travail et parfois le manque de formation de ce dernier sont entre autre obstacles qui édulcorent ou  freinent l’action du journaliste.

Une rencontre qui tombe à point comme l’a indiqué en substance Joachim Mbanza  car « il ne peut y avoir de liberté de presse sans un environnement médiatique indépendant. Et même si sur le plan juridique, les textes existent, sur le plan culturel,  la liberté de presse au Congo a encore un long chemin à parcours ».

Dans  la même lignée Michel Ngasani du conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) soulignait que  « La liberté de presse n’est pas un acquis, elle est une longue bataille  vu que les  journalistes continuent à être la cible de menaces et de violences ».

Ce qui fait dire Bienvenue Okiémi que « La liberté de la presse  est un engagement que le journaliste porte quelque soit son origine professionnelle, ses fonction (…) ». Il espère voir d’ici peu les medias s’améliorer et murir en initiative innovante. Et  s’adressant aux professionnels des medias, Bienvenue Okiémi  a déclaré que « c’est à vous qu’incombe la mission de faire en sorte que la société congolaise  soit traversée par l’opinion plurielle, en sorte que ces opinions plurielle soient  entendues dans le territoire congolaise. »

Une mission de plus en plus laborieuse vu l’émergence du numérique au sein des medias congolais. « Une réalité qui incite le CSLC à améliorer ses mécanismes afin de permettre aux journalistes de travailler dans des meilleures conditions » a informé monsieur Michel Michel. Et pour que cela aboutisse, le CSLC a pensé mettre en place un monitoring de qualité, l’établissement des cartes professionnels pour permettre aux journalistes d’accéder facilement aux sources, la mise en place des centre de diffusion et des signaux radios et tv, enfin  la formation qui est essentiel pour redorer le paysage médiatique congolais pour que la presse devienne  « une presse citoyenne éprise  de paix et d’impartialité, détachée de la tutelle politique, compétente, honnête et responsable dans le traitement des dossiers socio- politique et culturel » comme l’ a déclaré un journaliste qui a requis l’anonymat.

Une presse plurielle et indépendante qui ne fait que se déployer depuis la conférence nationale.  « Et ce jour, on dénombre au  Congo 120 radios et télévisions, plus de 70 journaux et de plus en plus de journaux en ligne » a expliqué Zéphirin Dibangou , professeur à l’université Marien Ngouabi.  Cette prolifération des organes de presse explique t-il « a mis fin  au monopole de la presse étatique et année après une avalanche de journaux  et medias audio visuels nt vu le jour et sont toujours en  quête de la liberté d’expression ».

Une liberté d’expression qui est nécessaire certes mais qui devrait absolument s’accompagner avec la connaissance des devoirs et droits des journalistes. C’est ainsi que Simon Blaise  Tcvhikaya a encouragé tous les journalistes de se de la charte des journalistes, qui a-t-il indiqué est  « un  outil de travail que tous les professionnels devait avoir afin d’informer et d’éduquer la population selon les normes du journalisme, il est aussi une arme pour se protéger contre d’éventuelles pressions et attaques. » ; enfin des échanges enrichissants et fructueux  auxquels malheureusement on a déploré l’absence de nombreux professionnels de medias.

 Annette Kouamba Matondo



17/05/2013
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