Basango-ya-Brazza.

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12 ème édition du festival Ciné Sud

Un moment partage De Royan à Cozes en passant par la passerelle de Meschers, le festival Ciné Sud a une fois de plus donné la parole aux réalisateurs africains au travers de leurs œuvres cinématographiques du 21 au 28 mars dernier à Meschers sur Gironde (sud de la France). Un cinéma pluriel où la vidéo numérique autant que la force de la pellicule, le documentaire engagé, tout comme le film d’animation poétique ou de science fiction ont été présentés à la population charentaise curieux de découvrir des images autres que les leurs. 22 films en compétition au terme duquel trois réalisateurs ont été primés: Djamil Beloucif pour son film Djoùù qui a reçu le prix du Jury (doté par la ville de Saint Georges de Didonne) et le prix des Lycéens (doté par le Centre E. Leclerc de Royan). Le prix du Public (doté par la ville de Meschers) à Annette Kouamba Matondo pour son film « On n’oublie pas, on pardonne » et le prix de la CMCAS (doté par un jury composé de bénéficiaires de la CMCAS de la Rochelle) à Wasis Diop pour son film Joe Ouakam. Des documentaires qui ont suscité un réel intérêt auprès du public scolaire qui a constitué l’essentiel du public en matinée. « Des échanges enrichissants, des débats fructueux que je ne suis prêt d’oublier » a fait savoir Jean Marc Luemba Mue M’Puati, réalisateur congolais dont son film Mundad’a Kisansi, à la poursuite du piano à pouce a été projeté au cours de cette édition. Pendant une semaine, public et réalisateurs se sont laissés prendre entre les mailles du 7ème art africain qui a présenté un autre visage que celui de la famine, de la mendicité, de la corruption. Des récits qui enjambent les frontières pour donner naissance à un cinéma ouvert sur le monde. A ce sujet, les séances Ciné Sud jeunesse ont rencontré un véritable succès. Attentifs, la langue locale du réalisateur, les insuffisances techniques sur le filmage n’ont pas constitué un frein pour les spectateurs. Enseignants et élèves se sont échangés longuement au point où certains n’ont pas hésité à prolonger les débats dans les cours de récréation. Le court métrage étant la matrice du cinéma, le festival Ciné Sud a pensé accentuer l’attention sur des cinémas dits émancipés tout en mettant en évidence des figures émergentes de façon à rendre visible les dernières pousses de ce secteur emprunt à un mal (le financement) A ce propos Thierno I. Dia, programmateur ciné sud 2011 a déclaré à l’intention du comité d’organisation du festival que « Ciné Sud devait donc frayer avec le pire et le meilleur, en veillant à ne pas tomber dans la complaisance charitable ou le misérabilisme esthétique » Une recommandation qui a été prise en compte dans la mesure où deux jours de présentation (du 25 au 27) ont permis à tous les réalisateurs présents (Congo, Algérie, Egypte, Sénégal, Burkina Faso) de défendre leurs films qui ont constitué des espèces de fenêtre pour saisir les différents visages de la vitalité de l’Afrique. Par ailleurs, tout au long du week-end les arts africains ont été à l’honneur: un marché africain a été installé sur le parvis de La Passerelle de Meschers ; il a permis aux festivaliers de s’offrir des présents. Annette Kouamba Matondo


19/04/2011
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